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Croyance & Méthodologie

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Oustadh :
‘Othman Abou Laïth Al-Armany

Série de cours
D’après une épître de Cheikh Mohammed Ibn Salih Al ‘Outhaymīn
(qu’Allah lui fasse miséricorde)

Manuel religieux “La Croyance des Gens de la Sounnah et du Groupe”

Version Papier | 169 pages


Textes Arabe/Français, exercices, tableau de vocabulaires, pages de notes, diagrammes explicatifs…


Retranscription :

Le texte ci-dessous est une retranscription de la série de cours. Il a été écrit par des bénévoles — qu’Allah les récompense. Il se peut qu’il contienne des erreurs. N’hésitez pas à nous les signaler via les commentaires en bas de page.

Cours n°1 : Introduction

Donc El Hamdoulillah, Allah سبحانه وتعالى nous a permis de nous réunir dans cette assise pour un sujet qui a sa plus grande importance qui est l’étude d’une épître dans la croyance authentique du musulman. Effectivement, la croyance est la base sur laquelle tout le reste se construit. Si la croyance est authentique alors tous les actes qui vont en découler seront authentiques إنْ شَاءَ اللَّه (si Allah le veut). Plus la croyance est bonne et forte et authentique, et plus les actes seront corrects. De même que quand la croyance est dénaturée, n’est pas authentique et déviée, alors les actes qui s’en suivent ne sont que la résultante de cette croyance déviante.

Il faut savoir aussi que dans cette époque où les gens sont occupés avec seulement le matériel ou des choses qui n’ont aucune valeur réelle auprès d’Allah سبحانه وتعالى , avoir libérer de son temps, consacrer un moment pour apprendre sa religion, ça c’est un bienfait d’Allah سبحانه وتعالى pour lequel il faut être reconnaissant envers Lui. Car en réalité, si Allah ne nous avait pas permis, nous n’aurions pu nous réunir aujourd’hui pour cette assise qui est aimée auprès d’Allah سبحانه وتعالى . Si Allah n’avait pas voulu, on ne se serait pas réunis pour pouvoir apprendre et étudier ensemble cette épître et ce livret de Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ’Outheymine (qu’Allah lui fasse miséricorde). Et vous savez très bien la valeur qu’ont les assises de science auprès d’Allah تَبَارَكَ وَتَعَالَى, qu’il y a des anges spécifiques qui parcourent la Terre pour chercher ce type d’assise, et pour y participer, et qui montent auprès d’Allah سبحانه وتعالى pour parler de ces gens là qui se sont réunis. Et Allah les loue, Allah سبحانه وتعالى les loue, et Allah سبحانه وتعالى leur pardonne et Allah سبحانه وتعالى pardonne même à ceux qui se sont assis, qui sont venus même pour un autre besoin, tellement ces assises sont aimées auprès d’Allah سبحانه وتعالى .

Alors nous avons choisis d’étudier ensemble une épitre écrit par le cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine (qu’Allah lui fasse miséricorde). Quand on étudie un livre, il y a deux paramètres essentiels à prendre en compte :

– Premièrement : l’écrivain de ce livre, qui est la personne qui a écrit ce livre. Est-ce que c’est une personne dont sa science, sa renommée, sa connaissance dans le domaine qu’il a écrit est reconnue ?

Quand on dit « est reconnue », ce n’est pas reconnue sur les réseaux sociaux ou reconnu par la majorité des gens mais reconnu chez les savants, chez les gens science, chez les étudiants en science car ce sont eux en réalité dont leur avis a une importance concernant ces sujets là. Et non pas la masse des musulmans, ni même certains sites internet qui sont très visités. Ce n’est pas le nombre de visites, ni le nombre d’écrits se trouvant sur un site, ni son ancienneté qui font de ce site, ou de cette personne ou de ce réseau social ou quoi que ce soit d’autre une personne de référence dans un sujet précis. Mais on reconnaît les personnes de référence comme dans le monde scientifique, dans les autres domaines que la science religieuse. Dans tous les domaines scientifiques, dans tous les domaines scientifiques du monde, ce n’est pas tout le monde qui parle de ce sujet là. Chez les médecins, il y a des professeurs qui sont reconnus mondialement et quand ils reconnaissent les travaux d’un autre professeur en lui faisant des louanges et des éloges, à partir de ce moment-là, on comprend que cet autre professeur est aussi une référence. De même, des gens de science sont reconnus par leurs pairs, c’est-à-dire par les autres gens de science et non pas par le commun des gens, ni le nombre de suiveurs, ni le nombre d’auditeurs qu’ils ont. Donc ça c’est le premier critère à prendre en compte : l’écrivain qui a écrit ce sujet est une référence ou est une personne en qui nous pouvons faire confiance dans le sujet dans lequel il a écrit.

– Le deuxième point auquel il faut prêter attention : c’est le sujet, c’est le livre en lui-même, le sujet dont il traite. Est-ce que c’est un sujet essentiel ou est-ce que c’est un sujet qui nous concerne ?

Parfois, il y a des sujets dans la science qui ne font pas partie des sujets qui sont obligatoires à connaître pour tout musulman mais qui font partie des obligations communautaire qui sont des sujets à connaitre pour les étudiants en science, pour les gens plus poussés en science qui ont besoin de connaitre ces sujets pour pouvoir mieux comprendre les détails de la religion et mieux le transmettre au commun des musulmans. Donc ce type de sujet là, il n’est pas obligatoire à tout le monde. Parfois même, il est mauvais que certains communs des gens étudient ces sujets car ils n’ont pas le niveau nécessaire de le comprendre. Parfois même, en se concentrant sur des sujets qui sont pour eux secondaires, ils vont délaisser l’étude de sujets et de chapitres plus importants pour eux, qui sont des obligations individuelles et non pas communautaires.

Autre chose, il faut savoir que parfois, un grand savant peut écrire dans un sujet qui est important mais le livre qu’il a écrit n’est pas considéré comme une référence en la matière dans le monde de la science. Les savants préfèrent tel et tel ouvrage plutôt que tel ouvrage, et lui donnent plus d’importance. Donc il est important de connaître aussi de cela, de savoir quels sont les ouvrages d’importance que les savants considèrent importants et qu’ils encouragent à étudier pour la masse des musulmans.

Donc voilà pourquoi nous avons choisi cette épître.

– Premièrement, il est écrit par un éminent savant de notre époque dont nous allons parler rapidement.

– Deuxièmement, il parle d’un sujet qui est en peu plus essentiel et important, qui est la croyance des gens de la Sounnah.

– Troisièmement, son livre a été fait d’une manière abordable pour tout musulman.

– Quatrièmement, il a été recommandé et des éloges sur son livre ont été faits par les grands savants de notre époque, et en autre Cheikh Ibn Bâz qui a fait la préface de ce livre.

Donc avant commencer à expliquer le titre de ce livre, nous allons lire la préface d’abord, après nous parlerons un petit peu de la vie de Cheikh Al Outheymine (qu’Allah lui fasse miséricorde).

[NDT : Paroles « d’introduction » de celui qui lit la préface : « Louanges à Allah Seigneur de l’Univers. Et les prières et le salut soit sur notre maître Mouhammed, sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons (dit en arabe dans l’audio) ». Après avoir dit ces paroles, il lut les paroles en italiques qui sont celle de Cheikh Ibn Bâz (qu’Allah lui fasse miséricorde) juste en bas] :

« Préface du bienveillant Cheikh ´Abdel ´Aziz Ibn ´Abdellah Ibn Bâz.

Toutes louanges reviennent de droit à Allah Seul. Qu’Allah fasse l’éloge et le salut sur celui après qui nul prophète ne viendra ainsi que sa famille et ses compagnons.

Ceci dit :

J’ai pris connaissance de « La croyance » : précieuse, concise, composé par notre frère, l’éminent savant, Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine. »

[NDT : Oustath ´Outhman reprend la parole] Donc ici, déjà il faut savoir qui est Cheikh ´Abdel ´Aziz Ibn ´Abdillah Ibn Bâz (qu’Allah lui fasse miséricorde). Le cheikh ´Abdel ´Aziz Ibn ´Abdillah Ibn Baz était un éminent savant qui était le Moufti d’Arabie, qui est mort il y a maintenant plus d’une quinzaine d’années (qu’Allah lui fasse miséricorde). Et il fait partie, comme les savants l’ont reconnus et comme l’a dit Cheikh Al Albani et d’autres, qu’il est le revificateur de la religion de cette époque. Il fait partie, on va dire, des imams dans la science de cette époque. Comme il est venu dans un hadith authentique, Allah تَبَارَكَ وَتَعَالَى à chaque siècle, il choisit une personne pour revivifier sa religion. Et donc certains savants ont considérés que, إنْ شَا ءَ اللَّه (si Allah le veut), Cheikh Ibn Bâz est l’un de cela. D’autres ont dit que c’était Cheikh Al Albani concernant le hadith. D’autres on dit qu’il y avait des revificateurs dans chaque domaine, et que Cheikh Ibn Bâz serait le revificateur dans la croyance et le fiqh (jurisprudence), et Cheikh Al Albani dans le hadith. Et Cheikh Rabi’ Ibn Hâdî El Makhadalî dans la science de […]

Donc voilà comment les savants eux-mêmes se font des éloges entre eux, et ça, cela montre les liens d’amour et de fraternité, qu’il y entre les savants de l’Islam malgré parfois qu’ils peuvent diverger entre eux sur certains sujets. Comme il y a eu beaucoup de divergences entre Cheikh Al Albani et Cheikh Ibn Bâz (qu’Allah lui fasse miséricorde) sur plusieurs points malgré cela, chacun d’entre eux faisait des éloges, des éloges, de grands éloges sur l’autre. Ce n’est pas comme nous maintenant, les gens qui ne sont pas habitués à ce qu’on les contredise. Dès qu’il y a une personne qui le contredit, c’est son ennemi. Non. Les savants savaient reconnaître entre les contradictions qui font partie des contradictions contraires à la religion pour lesquelles on peut aimer et détester pour Allah et d’autres contradictions qui sont des efforts d’interprétation où chacun qui a fait l’effort de trouver la vérité a au minimum une récompense si ce n’est deux récompenses. Et malgré cela donc, ils reconnaissent la vertu, et la science et la place de ce savant. Et c’est pour cela que l’on trouve que, malgré les nombreuses divergences et certains écrits même qui pourraient paraître durs entre eux, Cheikh Ibn Bâz dire que Cheikh Al Albani est un imam et un grand savant de cette époque de même que Cheikh Al Albani (qu’Allah lui fasse miséricorde) disait de Cheikh Ibn Bâz et d’autres savants.

Ici quand il dit j’ai pris connaissance de « La croyance » c’est-à-dire il a résumé ici le titre de l’épître « La croyance des gens de la Sounnah et du groupe » et il a nommé cet épître là de « précieux, concis, composé par notre frère, l’éminent savant, Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine ». Donc quand Cheikh Ibn Bâz (qu’Allah lui fasse miséricorde) dit d’une personne qu’il est un éminent savant, c’est bien sûr une thèse qui a un éloge, qui montre la place de Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al Outheymine (qu’Allah lui fasse miséricorde).

« Je l’ai entendu en entier et j’ai trouvé qu’elle contenait l’explication de la croyance des gens de la Sounnah et du groupe dans le chapitre de l’Unicité d’Allah de Ses noms et Attributs, ainsi que dans les chapitres de la croyance aux anges, aux livres, aux messagers, au Jour Dernier et à la prédestination favorable ou défavorable ».

Quand il dit ici « y a rassemblé tout ce que l’étudiant » – bien sûr, tous les détails n’y sont pas réunis, il veut dire par là tout ce que l’étudiant et le simple musulman doivent connaître c’est-à-dire le minimum à connaître. C’est pour cela qu’il a dit « tout ce que l’étudiant en science et tout musulman doivent connaître » c’est-à-dire obligatoirement connaître. Et dans ce livre, il y a des choses qui sont supplémentaires à ce qui est obligatoire à connaître mais il y a au minimum tout ce qui est obligatoire à connaître et des choses en plus.

« À cela, il a ajouté des enseignements bénéfiques liés à la croyance qu’on ne le trouve que dans peu d’ouvrages écrits dans ce domaine. »

Donc ici le Sheikh a démontré que le Sheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al Outheymin a donné quelques enseignements bénéfiques, quelques rajouts, quelques explications que l’on trouve que dans peu d’ouvrages concernant ce domaine. Ce livre là, de ce point de vue là, Il a une spécificité.

« Qu’Allah le rétribue de la meilleure des récompenses, l’augmente sa science, le guide et fasse que ce livre ainsi que l’ensemble de ses autres ouvrages soient profitables. Qu’Allah le place ainsi que moi-même et tous nos frères parmi le nombre de ceux qui guident et qui sont guidés, et parmi ceux qui appellent à Lui avec clairvoyance. Certes, Il est L’Audient et le Proche. »

« Dicté par l’indigent ayant besoin d’Allah Le Très Haut, ´Abdel ´Aziz Ibn ´Abdullah Ibn Bâz. Puisse Allah être clément avec lui. »

« Qu’Allah fasse l’éloge et salue notre prophète Mohammed, ainsi que sa famille et ses compagnons. »

Ici quand il dit « le Très Haut », il parle d’Allah. « Dicté par l’indigent ayant besoin d’Allah Le Très Haut ». Et non par lui le Très Haut (parce que quand il y a eu la coupure on peut comprendre cela).

« Le Président général de l´administration des recherches scientifique, de la délivrance des avis juridiques, du prêche et de l’orientation. »

Précédemment. Pourquoi précédemment ? Parce qu’il est mort (qu’Allah le fasse miséricorde, d’une large/abondante miséricorde). Donc on tire de cela, c’est une habitude chez les savants de s’entraider, de s’allier dans le bien et ce qui est obligatoire en réalité entre les gens de la Sounnah : de s’entraider, de s’allier dans le bien, de s’aimer pour Allah, de s’encourager les uns les autres, d’encourager les musulmans de profiter des travaux de leurs frères en Islam profitables (quand on voit que ce sont des gens dignes de confiance, qui on fait un travail qui est profitable pour la Oummah (la communauté)). Et on voit en cela الحَمْدُ لِلَّهِ (toutes les louanges appartiennent à Allah) qu’il n’y avait que de bons sentiments entre eux, qu’ils étaient loin de tous les mauvais sentiments comme la jalousie, la haine, la prétention, l’orgueil ou tout autre chose que l’on peut trouver chez des gens qui s’affilient à la science mais dont la science n’a pas illuminer les poitrines.

Donc avant de commencer à lire l’introduction de Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ’Outheymine, nous allons parler un petit peu, en résumé, de ce cheikh.

Le Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine (qu’Allah lui fasse miséricorde) est né en l’an 1347 de l’Hégire à ´Ounayza. C’est une ville de la région d’Al Qassim en Arabie Saoudite qui n’est pas très loin de Riyad, qui est dans le chemin entre Riyad et Médine mais plus proche de Riyad.

Le Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine, il s’appelle Mouhammed fils de Sâlih fils de Mouhammed fils de Souleyman fils de ´Abd Ar-Rahman Âli ‘Outheymine. Quand on dit « Al ‘Outheymine », ou « Ibn Outheymin » ou « Âl Outheymine » c’est la même chose c-à-d la famille de ’Outheymine. Et la famille de ´Outheymine, elle fait partie « d’el wahbah » qui sont de la grande tribu arabe qui sont les Bani Tamin. Quand on dit « At-tamimi » c’est dans ce sens là.

Le Cheikh a tout d’abord étudié le Qur’an auprès de son grand-père maternel ´Abd Rahman Ibn Souleyman Ad-dâmir (qu’Allah lui fasse miséricorde). Puis, il a appris l’écriture, il a appris à compter et quelques textes dans la langue arabe dans l’école du professeur Abdel ´Aziz Ibn Sâlih Ad-dâmir (qu’Allah lui fasse miséricorde) avant de rejoindre l’école de l’enseignant ´Ali Ibn ´Abdillah Shahitan (qu’Allah lui fasse miséricorde). Et il a fini le Quran chez lui, avant qu’il atteigne l’âge de 14 ans. Et après une orientation de son père (qu’Allah lui fasse miséricorde), il s’est dirigé vers l’apprentissage de la science religieuse. Et le Cheikh Al ´Alâma Abd Ar-Rahman Ibn Nâsir As Si’di ou bien As-sa’di (qu’Allah lui fasse miséricorde) enseignait plusieurs sciences parmi les sciences religieuses et de la langue arabe dans la grande mosquée de Jâmir de ´Ounayza. Et il avait des grands étudiants comme Cheikh Mouhammed Ibn ´Abd Al ´Aziz Al Mountawwa’ pour enseigner les débutants dans la science. Donc c’est comme ça dans les assises des savants. Parfois, des grands savants désignent des étudiants chez eux, les grands étudiants, pour enseigner quelques matières, pour enseigner aux débutants ou pour enseigner d’autres matières que le Cheikh lui-même n’a pas le temps d’enseigner à tout le monde.

Donc Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine a rejoint tout d’abord l’assise de Cheikh Mouhammed Ibn ´Abd Al ´Aziz Al Mountawwa’. Et il a appris auprès de lui la science du tawhid (l’unicité), et du fiqh (la jurisprudence) et de la grammaire arabe et ce dont il a pu profiter. Après avoir appris avec ce cheikh, il s’est assis dans l’assise de son cheikh (NDT : celui de l’Imam Cheikh Mouhammed Ibn ´Abd Al ´Aziz Al Mountawwa’) Al ´Alâma Abd Ar-Rahmân Ibn Nâsir As Si’di (qu’Allah lui fasse miséricorde). Alors il a étudié auprès de lui la science du tafsir, la science du hadith*, la biographie du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيِهِ وَ السَّلام , le tawhid, le fiqh, les fondements du fiqh (de textesla jurisprudence), la science de l’héritage, la grammaire arabe et il a mémorisé auprès de lui des résumés dans différentes sciences. Et Cheikh Abd Ar-Rahmân Ibn Nâsir As Si’di est considéré comme son premier cheikh, de qui il a appris la science. Et celui qui est le plus connu parmi ses chouyoukhs bien qu’il ait profité d’autres chouyoukhs à part Cheikh As-Si’idi. Mais en général, on ne retient que les plus éminents et les plus grands savants parmi les professeurs d’un cheikh. D’ailleurs, Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine a été très influencé par la méthodologie d’enseignement et la manière dont le Cheikh Abd Ar-Rahmân Ibn Nâsir As Si’di éduque ses élèves, et la manière d’enseigner, et son suivi du dalîl (son suivi de la preuve). Une fois que la preuve apparaît, de la suivre et de ne pas s’attacher à un avis si la preuve dit son contraire.

Et quand le Cheikh ´Abd Rahman Ibn ´Ali Ibn ´Awdan était juge dans la ville de ´Ounayza, il a appris auprès de lui, il lui a lu dans la science de l’héritage. De même qu’il a lu ce Cheikh ´Abd Razzaq Al ´Afîfî (qu’Allah lui fasse miséricorde) dans la science de la grammaire et d’ البَلاغَة quand Cheikh ´Abd Razzaq Al ´Afîfî était désigné comme enseignant à ´Ounayza. Et une fois que l’institut scientifique de Riyad a ouvert, le Cheikh ‘Ali Ibn Hamad As-Sâlihi a dit à Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ´Outheymine de rejoindre cet institut. Alors Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ´Outheymine a demandé la permission à Cheikh Abd Ar-Rahmân Ibn Nâsir As Si’di (son cheikh) d’aller étudier à Riyad, dans l’institut scientifique de Riyad. Il lui a donné la permission et il est parti dans cet institut là pendant les années 1372 et 1373 (deux ans – NDT : date hégirienne).

Pendant ces deux années, où il a étudié dans cet institut là, il a profité des savants qui étaient enseignants dans cet institut. Parmi eux, le grand savant, le moufassir, Cheikh Mouhammed Al Amîn Ach-Chanqiti (qu’Allah lui fasse miséricorde) et le Cheikh ´Abdul’Aziz Ibn Nâsir Ibn Rashîd et le Cheikh Al Mouhadith ´Abd-Rahman Al Afriqi (qu’Allah les fasse tous miséricorde).

Et c’est à ce moment qu’il a lié des liens avec Cheikh ´Abdul ´Aziz Ibn ´Abdillah Ibn Bâz et il profitait d’aller dans sa mosquée pour lui lire Sahih Al Bukhari et pour lui lire des ouvrages de Cheikh Al Islam Ibn Taymiyya. Alors il a beaucoup profité du Cheikh Ibn Bâz dans la science du hadith et dans le fait de regarder avec précision dans les avis des savants dans le fiqh (dans la jurisprudence) et dans la comparaison dans les différents avis. Alors Cheikh Ibn Bâz est considéré comme son deuxième cheikh dans ce qu’il a appris auprès de lui et dans le fait qu’il a été influencé aussi par lui. Comme on l’a dit avant cela et après cela, il a profité d’autres chouyoukhs mais on ne retient que ceux dont il a été le plus influencé et qui ont une place dans la science religieuse. Donc ce premier cheikh est Cheikh As-Sa’di (qu’Allah lui fasse miséricorde), que le cheikh Hamâd Al Ansâri, le grand mouhaddith africain de Médine qui est décédé (qu’Allah lui fasse miséricorde), considérait que le Cheikh As-Si’di (c-a-d As-Sa’di, c’est pareil) faisait partie des plus éminents savants qui ont existé dans le Najd (dans cette région de l’Arabie Saoudite) – pour montrer la place que ce cheikh a sa place dans la science-. Donc, son premier cheikh est le Cheikh As-Si’di et son deuxième cheikh est Cheikh Ibn Bâz. Puis le cheikh est retourné à ´Ounayza en l’an 1374 de l’Hégire et il a recommencé à étudier avec le Cheikh As-si’di à ´Ounayza. Et il est resté étudiant par procuration à l’Université de Shari’ah de Riyad qui était devenue une partie de l’Université de l’Imam Mouhammed Ibn Sou’oud (ou Sa’ud) Al Islamiyyah (que l’on connaît ici, l’Université de Riyad) jusqu’à ce qu’il prenne le diplôme de licence dans cette université.

À savoir qu’au début, à cette époque-là, ce type de diplôme n’avait pas une grande importance chez les savants. Cheikh Ibn Bâz il n’avait pas ces diplômes, Cheikh As-Si’di il n’avait pas ces diplômes, mais ils avaient beaucoup plus de science que tous ceux qui ont ces diplômes. Cheikh Mouhammed Al Amîn Ach-Chanqiti il n’avait pas ce diplôme, Cheikh Al Albani il n’avait pas ce diplôme…La plupart des savants de leur époque n’avaient pas tous ces diplômes là et quand après la porte des diplômes universitaires a été ouverte, les savants ont encouragé de prendre ces diplômes pour pouvoir – on va dire – réglementer, organiser un peu plus la vie scientifique et que ce soit une chose dont les gens peuvent avoir utilité pour être enseignant dans différents pays, dans des universités, pour être reconnus comme des gens ayant la capacité d’enseigner ou de faire des recherches ou autres. Mais le diplôme en soi n’est pas une garantie, n’est pas une valeur sur seulement le fait qu’une personne a un diplôme. Cela veut seulement dire qu’il a certes atteint un certain niveau universitaire, qu’il est passé par certains livres, mais après, entre les différentes personnes qui prennent le diplôme, la différence entre eux peut-être comme une différence entre les cieux et la Terre. Énorme. Deux personnes qui sortent de la même université, qui ont le même diplôme, mais la différence dans leur science, dans leur compréhension, dans le chemin qu’ils suivent peut-être la différence entre les cieux et la Terre. Et tous ceux qui sont dans le monde de la science connaissent cela. Comme dans le monde de dounya, comme même le monde de la vie de tous les jours. Combien de gens sortent d’une école de commerce ou bien d’un diplôme d’ingénieur ou diplôme en n’importe quelle matière, et pourtant, on sait très bien qu’entre les élèves il y a une très grande différence. Il y a des élèves qui sont très bons, et d’autres qui sont à peine passables et d’autres qui ont eu leur diplôme on se demande comment ils les ont eus. Donc ceci est vrai aussi dans le monde de la science religieuse.

Le Cheikh ´Abd-Rahman As-Si’di a vu que le Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine était quelqu’un de très intelligent et qui était rapide dans l’apprentissage et dans la compréhension de la science. Il l’a donc encouragé à l’enseignement alors qu’il n’était encore qu’un étudiant auprès de lui.

Alors le Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine رَحِمَهُ اللَّهُ (qu’Allah lui fasse miséricorde) a commencé à enseigner dans la grande mosquée de ´Ounayza en l’an 1370. Et quand il a eu son diplôme à l’Institut scientifique de Riyad, il a été désigné comme enseignant à l’Institut scientifique de ´Ounayza. Il faut savoir qu’au début en Arabie, les premières universités qui ont ouvert ce n’étaient pas vraiment des universités comme on les connaît aujourd’hui. Elles étaient nommées instituts scientifiques. Il y a beaucoup de savants qui sont sortis de l’Institut scientifique de Riyad. Puis après ceci c’est transformé en l’Université de Riyad, en l’Université d’Al Qassim et autres…

En l’an 1376, le Cheikh Abd Ar-Rahmân Ibn Nâsir As-Si’di est décédé alors le Cheikh Al ´Outheymine est devenu l’Imam de la grande mosquée de ‘Ounayza. Et c’est lui qui faisait les prêches du vendredi, et les prêches des deux ‘id (fêtes) et c’est lui enseignait dans le bureau national de ‘Ounayza (qui a été fondé par son cheikh en l’an 1359). Et quand beaucoup d’étudiants ont commencé à venir, le bureau, la bibliothèque n’a plus suffi. Alors le Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine a commencé à enseigner directement dans la mosquée, dans la grande mosquée. Et voilà que les étudiants ont commencé à voyager vers lui de toute l’Arabie, et d’autres contrées, jusqu’à ce que ses étudiants soient comptés par des centaines dans certains cours. Et tous ses étudiants, il leur a été demandé d’étudier d’une manière.. pas juste ils sont là comme des auditeurs, non. Chacun était interrogé, il leur a été demandé de mémoriser, des questions leur étaient posées..il y avait un suivi. Et le Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine est resté imam et enseignant dans cette grand mosquée (dans laquelle était imam et enseignant avant lui le Cheikh Abd Ar-Rahmân Ibn Nâsir As-Si’di) jusqu’à qu’il décède lui aussi (qu’Allah lui fasse miséricorde). De même qu’il a été enseignant dans l’institut scientifique de ´Ounayza, depuis l’an 1374 jusqu’à l’année 1398, car c’est l’année où il a été transféré pour être enseignant dans l’université de Shari’ah de Al Qassim qui suivait l’Université Al Imam de Riyad. Et il est resté enseignant dans l’Université d’Al Qassim jusqu’à sa mort (qu’Allah lui fasse miséricorde). De même qu’il était enseignant dans la mosquée sacrée de La Mecque et dans la mosquée prophétique en période de pèlerinage, et de Ramadan, et dans les périodes de vacances estivales. Et ceci, depuis l’an 1402 de l’Hégire jusqu’à son décès (qu’Allah lui fasse miséricorde) qui était en l’an 1421 de l’Hégire (qu’Allah lui fasse miséricorde). Il faut savoir que le Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine était connu pour sa pédagogie, une pédagogie hors norme dans son enseignement. De même dans sa manière de questionner les étudiants, dans la manière dont il accueillait leurs questions, dans la manière dont il donnait les cours, les conférences, avec une grande attention, et beaucoup de volonté, et une âme reposée et pleine de confiance en Allah تَبَارَكَ وَ تَعَالَى . Et on ressentait son amour et son désir de transmettre la science utile et de rapprocher la compréhension de la science aux gens du commun c-à-d de la présenter d’une manière facile à comprendre, accessible. Et ça il a fait un très grand effort en cela le Cheikh (qu’Allah lui fasse miséricorde) : de rendre les différents domaines de la science accessibles aux étudiants débutants et au commun des musulmans. Le Cheikh (qu’Allah lui fasse miséricorde), il a de nombreux nombreux nombreux enseignements dans les différentes livres de référence que ce soit dans la croyance, que ce soit dans le fiqh (dans la jurisprudence), que ce soit dans la langue arabe (il avait fait l’explication Al Fiyati d’Ibn Malik et d’autres), que ça soit dans le البَلاغَة même dans la langue arabe, que ce soit dans le Tafsir, que ce soit dans les fondements de la jurisprudence, que ce soit dans la science du hadith, que ce soit dans les sujets qui font partie de l’éducation et de la purification de l’âme, dans les différents domaines de la religion (qu’Allah lui fasse miséricorde). Et ceci que ça soit dans les différents cours qu’il donnait régulièrement, ou dans les conférences, ou dans ses écrits, ou dans ses voyages, il était très actif رَحِمَهُ اللَّهُ (qu’Allah lui fasse miséricorde) dans l’enseignement. D’ailleurs il n’a pas écrit beaucoup beaucoup de livres de sa main, la plupart des livres qui sont aujourd’hui attribués à lui sont des retranscriptions de ses cours audios. Il était très actif dans l’enseignement.

Et en général, on trouve ça chez les savants : ceux qui sont très très actifs dans l’enseignement n’ont pas beaucoup de temps pour l’écriture, pour écrire. Alors que ceux qui écrivent beaucoup sont parfois moins actifs dans l’enseignement. D’ailleurs Cheikh Al Abani (qu’Allah lui fasse miséricorde) s’est plaint de l’époque où il était à Médine, car il était tellement occupé par les gens, tout le monde réunit autour de lui, qu’ils ne lui laissaient pas un instant. Et il s’est plaint que, à l’époque où il était à Médine, il n’a pas pu beaucoup écrire et beaucoup chercher à la différence de l’époque où il était en Syrie puis en Jordanie (car il n’avait pas beaucoup de gens qui étaient autour de lui même quand il donnait des cours aux gens il fixait son moment, en dehors de ce moment là, il était occupé dans la recherche, l’écriture, etc..).

De même, Cheikh Ahmed Al Ansâri (qu’Allah lui fasse miséricorde) c’est un grand mouhadith, un grand savant de cette époque mais il n’a pas d’écrits. Les savants qui l’ont côtoyé, ils ont dit « ce sont les étudiants qui lui prenaient son temps ». À chaque fois qu’un étudiant venait le voir, il ne lui fermait jamais la porte, il accueillait tout le monde. Et de ce fait là, il n’a pas pu beaucoup écrire pourtant les savants le considèrent vraiment comme dans un savant dans le hadith et même dans d’autres sciences, qui égale Cheikh Al Albani, mais il est peu connu chez les gens Cheikh Ahmed Al Ansari (qui est d’origine malienne, d’Afrique, et qui avait émigré en Arabie).

Il faut savoir que Cheikh Al Outheymine a une grande place parmi les gens de science et il est considéré parmi les gens ancrés dans la science, ceux à qui Allah تَبَارَكَ وَ تَعَالَى a fait l’honneur de les élever par cette science. De même, qu’il est connu pour ses caractéristiques morales et ses grandes qualités que ça soit sa modestie, que ça soit sa générosité, que ça soit son ascétisme (il ne donnait aucune importance à ce bas monde), que ça soit son comportement avec les savants, avec les étudiants, avec le commun des gens, dans la manière dont il éduquait ses étudiants et les gens qui s’approchaient de lui, dans la manière dont il se comportait avec sa famille et était connu pour mettre en pratique les règles de comportement de l’Islam (qu’Allah lui fasse miséricorde).

Il faut savoir qu’il a eu 5 garçons et 3 filles. Et ses garçons s’appellent : ´Abdullah, ‘Abd-Rahman, Ibrahim, ‘Abul’Aziz et ´Abd-Rahim. Regardez comment les savants choisissaient les prénoms : ils ne choisissaient pas les prénoms selon les goûts et les couleurs comme la plupart des gens d’aujourd’hui. Ils choisissent les prénoms selon la valeur qu’ils ont auprès d’Allah, les prénoms les plus aimés auprès d’Allah sont ´Abdullah et ´Abd-Raham. Regardez il a prénommé son premier ´Abdullah, son deuxième ´Abd-Rahman. Puis Ibrahim, un prénom de prophète (qui sont les gens les plus aimés auprès d’Allah تَبَارَكَ وَ تَعَالَى , puis ‘Abul’Aziz et ´Abd-Rahim.

Il est décédé (qu’Allah lui fasse miséricorde) dans la ville de Djeddah avant le Maghreb le mercredi 15 Shawwal (NDT : mois islamique) 1421 et la prière mortuaire a été célébrée après la prière de ´Asr le jeudi à la mosquée sacrée de La Mecque. Et il a eu des milliers et des milliers de gens qui sont venus assister à sa prière mortuaire et à ses funérailles. Et il faut savoir qu’après la prière de Joumou’ah, le suivant, dans la plupart des mosquées des villes d’Arabie Saoudite, les gens, ils ont prié la prière mortuaire sur lui (« la prière sur l’absent »). Il faut savoir que sur cette question il y a divergence. Chez les Hanâbilah – dans le madhah* de l’Imam Ahmed Ibn Hanbal, il est permis de faire la prière sur l’absent pour une personnalité importante. Alors que dans d’autres avis, la prière sur l’absent ne se fait qu’en cas où on a pu prier sur la personne ou alors on ne sait pas si les gens ont prié sur la personne ou il n’a pas été possible de prier sur la personne. Donc, juste pour que vous compreniez, pourquoi en Arabie il avait adopté cet avis, qui est un avis des savants. Voilà ce qu’on peut dire en résumé de Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine.

Juste une petite anecdote le concernant puisqu’on a parlé de sa vie avec sa famille. Il faut savoir que le cheikh (qu’Allah lui fasse miséricorde) donnait beaucoup d’importance donc à l’éducation des enfants, ce qui est malheureusement est parfois négligé par certains de nos frères et de nos sœurs qui font des efforts sur eux-mêmes pour apprendre la science et avancer dans leur religion, mais qui négligent l’éducation de leurs enfants. Alors un jour, son épouse qui ne savait ni lire ni écrire (l’épouse de Cheikh Mouhammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine ne savait ni lire ni écrire!) écoutez-bien. Son épouse a été motivée pour apprendre à écrire et à lire. C’était à l’époque où ses enfants étaient encore petits. Le Cheikh (qu’Allah lui fasse miséricorde) lui a dit : « Tu as mission plus importante pour l’instant qui est de t’occuper de tes enfants et de ta maison. Quand tu auras fini, quand tes enfants grandiront, c’est moi-même qui vais t’enseigner la science ». Donc pour montrer comment il connaissait les priorités des choses. Combien de nos sœurs aujourd’hui délaissent leur maison, ne s’occupent ni de leurs maris ni de leurs enfants, soit-disant pour apprendre la science. En fait, c’est une fuite. C’est une manière de fuir leurs responsabilités. Mais regarder ce faqih, ce savant qui a compris qu’est-ce qui était le plus important pour cette femme, avec quoi elle allait gagner plus de récompenses auprès d’Allah. Bien sûr si quelqu’un peut joindre entre les deux, c’est encore mieux. Ceci n’est qu’une anecdote pour montrer les priorités, et non pas pour blâmer le fait qu’une personne apprenne. Bien sûr cette femme, elle était obligatoire pour elle ou pour toute autre femme, de connaitre les bases de sa religion. Mais elle, toutes les louanges appartiennent à Allah, avait un savant dans sa maison qu’elle pouvait questionner à n’importe quelle instant pour les bases de la religion, pour la croyance, pour la pratique, pour autre chose. Et ça c’est le minimum obligatoire pour tout musulman : questionner les gens de science quand ils ne savent pas. Mais pour pousser plus loin dans la science et maîtriser certains domaines de science et devenir un étudiant où une étudiante, ceci n’est pas une obligation individuelle pour tout musulman surtout s’il a d’autres obligations qui sont directement dirigées vers lui. Et là précisément pour la femme : elle a des obligations qui sont dirigées vers elle dans sa maison, que beaucoup beaucoup beaucoup de nos sœurs négligent fortement à cette époque. Ce qui donne des catastrophes que l’on voit : des problèmes dans le couple, la mauvaise entente, les problèmes dans l’éducation des enfants…Comment ça se fait que nos frères et sœurs, on trouve leurs enfants, ils sont très mal éduqués parfois certains d’entre eux. Est-ce ça c’est normal ? Non ce n’est pas normal. Donc ça vient d’un déséquilibre. Ce déséquilibre c’est que chacun parmi l’homme et la femme ne connait pas sa place, ne connaît pas ses devoirs, ne connaît pas les actes les plus aimés auprès d’Allah pour lui, ne connaît pas avec quoi il va gagner le Paradis…alors la femme, elle veut devenir comme un homme, et l’homme, beaucoup d’hommes sont devenus comme des femmes qui ne connaissent pas leurs responsabilités d’homme et le déséquilibre dans les familles est apparue.

Alors ce livre il s’appelle : « عَقِيدَةُ أَهـْلِ السُّنَةِ وَ « الجَمَاعَة » que nous avons traduit par « La croyance des gens de la Sunna et du groupe ».

Premièrement, nous allons détailler chaque mot de ce titre pour mieux comprendre que veut dire ce titre et de quoi traite cet épître (ou ce livre).

عَقِيدَة (´aqîdah): ce sont des choses auxquelles on adhère intimement avec une certitude débarrassée de toute hésitation. Et عَقِيدَة ça vient du terme عَقَدَة en arabe qui veut dire attaché, qui tourne autour de sens de la fixation, de l’assurance. Donc ici c’est comme si le croyant s’était attaché à ces croyances là c’est-à-dire à toutes ces connaissances dont il a reçu l’information authentique de la part d’Allah تَبَارَكَ وَ تَعَالَى et de Son Messager. Ce sont donc tous ces connaissances auxquels le musulman doit adhérer intiment, du fait de sa croyance en Allah et en Son Messager صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً . Voilà ce que veut dire العَقِيدَة . Mais ici, le cheikh a dit « عَقِيدَةُ أَهـْلِ السُّنَةِ وَ « الجَمَاعَة », il a annexé cette croyance, à qui ? Aux gens de la Sounnah et du groupe.

Les gens de la Sounnah :

أَهـْل (ahlou) c’est les partisans c’est-à-dire ceux qui se caractérisent par cela.

السُّنَة (As-Sounnah) c’est la voie sur laquelle nous a laissé le Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً , et ici c’est précisément la croyance et la voie sur laquelle nous a laissé le Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً . La Sounnah peut avoir d’autres définitions dans d’autres domaines scientifiques.

Et الجَمَاعَة (al djamâ’a) c’est le groupe des croyants qui est à la base le groupe des compagnons du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً et ceux qui les ont suivis.

Alors qui sont les gens de la Sounnah et du groupe ? « عَقِيدَةُ أَهـْلِ السُّنَةِ وَ « الجَمَاعَة » c’est une terminologie qui a été utilisée par les savants quand les innovations sont apparues. Elle est venue en opposition aux gens de l’innovation. Donc « أَهـْلِ السُّنَةِ وَ « الجَمَاعَة » :

Et السُّنَة (la Sounnah), elle est venue en opposition à la بِدعَة (à ’innovation).

Et الجَمَاعَة (le groupe) il est venu en opposition à الفُرْقَة (la division).

D’ailleurs les innovateurs sont connus par les gens de l’innovation et de la division. Alors que les musulmans qui sont sur la voie du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً sont connus pour leur attachement à la Sounnah (c-a-d au délaissement de la بِدْعَة) et leur attachement au groupe des musulmans.

Quand la bid’ah des تَشَيُّع , et القَدَرِيَّة et الخَوَارِج [NDT : voir lexique] a apparue à l’époque des Sahabas* (qu’Allah les agrée), certains d’entre eux ont commencé à utiliser ce terme. Pourtant, il y a des versets où Allah تَبَارَكَ وَ تَعَالَى dit « il vous a nommé – مُسْلِمُون – musulmans ». Il y a des ahadiths où le Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً a dit qu’Allah se désavoue de celui qui se nomme d’un autre nom que l’Islam ou qui se nomme autre que musulman ou croyant. Effectivement, ça c’est quand la prétention ou bien l’affiliation est une affiliation qui n’est pas légiférée, une personne par exemple qui s’affilie à un groupe, une personne qui s’affilie à un parti politique, une personne qui s’affilie à ses origines géographiques mais d’une manière mauvaise non pas seulement pour informer les gens. Par exemple, « je suis français », « je suis africain », « je suis syrien », « je suis chinois », ça c’est juste une information. Ça, il n’y a pas de mal. Mais si par contre exemple l’affiliation devient une affiliation exagérée, nationaliste, alors cela rentre dans l’interdit.

De même, celui qui s’affilie à un madhab si c’est juste une affiliation dans le sens où la personne explique « moi j’ai étudié le madhab maliki », « moi j’ai été éduqué sur le madhab hanbali », « voilà l’école juridique sur laquelle j’ai été éduqué, et sur laquelle j’ai eu mes fondements et j’ai été éduqué », ça il n’y a pas de mal. Dans ce sens-là, il n’y a pas de mal. Mais si c’est dans le sens où je m’attache à cette parole ou à cette voie là même quand elle contredit les hadiths, même quand elle contredit la vérité, alors là on tombe dans l’interdit.

Voilà donc les affiliations qui sont interdites celles qui ne sont pas légiférés, celles qui sont sectaires : comme les personnes qui s’affilient à un tariqah souffiyah, comme les personnes qui s’affilient à un groupe comme le groupe des frères musulmans ou le groupe des tabligh ou djamah foulaniyah qui en faisant cela ce divisent, se séparent, se différencient du groupe des musulmans, des musulmans en général.

Alors que si c’est une affiliation légiférée qui appelle à l’union autour de la vérité alors elle ne tombe pas dans l’interdit. La preuve : ce que les sahabah ont fait à leur époque. Le premier à avoir cité ce nom de «أَهـْلِ السُّنَةِ وَ « الجَمَاعَة » (les gens de la Sounnah et du groupe) (…) ´Abdallah Ibn Bas qu’Allah les agrée tous les deux. Quand il a expliqué le verset 106 de sourate ‘Ali Imran où Allah تَبَارَكَ dit :

يَوْمَ تَبْيَضُّ وُجُوهٌ وَتَسْوَدُّ وُجُوهٌ
(Ali-Imran – 109)

{ Au jour où certains visages s’éclaireront, et que d’autres s’assombriront.}

Il a dit quoi ? Il a dit le jour où le visage des gens de la Sounnah – «أَهـْلِ السُّنَةِ وَ « الجَمَاعَة » les gens de la Sounnah et du groupe seront resplendissants et blanchis et que seront assombris le visage des gens de la بِدْعَة (de l’innovation) وَالفُرْقَة (et de la division). Donc regardez comment il a mis en opposition les gens de la Sounnah et du groupe aux les gens de l’innovation et de la division. Car l’innovation va de pair avec la division car ce sont les innovations qui sont venues diviser la communauté, séparé.

La Sounnah ne divise pas, la Sounnah unit autour de la Vérité. La Sounnah quand on dit qu’elle divise oui, elle discerne entre le vrai et le faux, et elle discerne entre les gens du vrai et du faux. Comme le Qur’an, الفُرْقَان (Le discernement) qui est venue discerner entre le vrai du faux. Comme ´Oumar Al Fârouq, discernait, comme le Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً auparavant qui dit «Je suis venue diviser/discerner entre les gens », entre le vrai et le faux. Et comme les gens de la Sounnah qui sont « Le groupe secouru », « Le groupe sauvé qui discerne entre le vrai et le faux », mais ils ne sont pas venus pour diviser les gens en appelant une secte, à un groupe. Donc la بِدْعَة (l’innovation), elle divise. Car on ne peut pas mettre les choses d’accord sur autre chose que sur la Sounnah du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً . Comment prétendre vouloir unir la Oummah (communauté) sur autre chose que sur la voie du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً ? Donc en choisissant une autre voie que la voie du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً , qu’ils le veuillent ou non, que ça soit leur intention ou non, qu’ils le prétendent ou non, ils sont venus diviser la communauté.

Et c’est pour ça que le Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً a dit : « Les juifs se sont divisés en 71 sectes, les chrétiens se sont divisés en 72 sectes et ma communauté va se diviser en 73 sectes. Toutes au Feu sauf une ». Donc qui est ce groupe là ? Le Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً l’a appelé lui même le groupe des musulmans. Il faut savoir que ceux qui ont contredit la Sounnah sont toutes les sectes, mais ceux qui ont contredit le principe du groupe, comme on l’a dit, toute personne qui a choisi un chemin d’innovation a contredit ce principe. Mais il y en a qui l’ont contredit de manière plus forte et de manière plus clair, comme les خَوَارِج qui eux rompaient le pacte d’allégeance avec les dirigeants des musulmans et divisaient l’union des musulmans en voulant sortir contre le dirigeant des musulmans. Donc eux ils sont plus à même de « أَهـْلُ الفُرْقَة » – des gens de la division – bien que tous les groupes innovateurs sont « أَهـْلُ الفُرْقَة » – sont les gens de la division. Mais il y en a dont leurs effets dans la division des musulmans est beaucoup plus perceptible et plus claire que d’autres.

Ce nom-là a été donné par les Sahabas. Mais ce nom là : les gens de la Sounnah et du groupe qui s’attache à la voie du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً , qui s’attache au Qur’an et à la Sounnah du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً , à la voie sur laquelle était les compagnons du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً , à toutes les époques ils ont eu des noms différents qui on était donné. Parmi les noms on a cité :

« أَهـْلُ السُّنَة وَ الجَمَاعَة » – « les gens de la Sounnah et du groupe »

De même que ils ont déjà été nommé par :

« الجَمَاعَة » -« le groupe » – seul comme le Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً les a nommés.

Ou parfois ils sont nommés seulement par :

« أَهـْلُ السُّنَة » – les gens de la Sounnah

Parfois ils sont nommés :

« أَهـْلَ أَثَر » – par « les gens qui suivent ce qui a été rapporté par le Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً

Et « أَثَر » ça veut dire les effets : tous les effets que le Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً a laissé, toutes ses traditions – c’est dans ce sens là. De même qu’ils ont été nommés par :

« أَهْلُ الحَدِيث » – les gens du Hadith

C’est-à-dire les gens qui s’attachent aux hadiths du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً , a ce qui a été transmis par le Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً que ça soit dans la croyance ou dans les actes. Parfois, ils peuvent être nommés par :

« الفِرْقَةُ النَاجِيَة »comme il est venu dans le hadith « le groupe sauvé »

Comme ils peuvent être aussi nommés par :

« الطَائِفَةُ المَنْصُورَة » – « le groupe secouru »

Ou ils peuvent être appelés par :

« أَهـْلُ الاتِبَاع » – « les gens du suivi »

Ou comme aujourd’hui, on dit :

« Les Salafis » – « السلفيين »

Pourquoi toutes ces dénominations là ? Selon le besoin, selon l’endroit, pour se différencier des gens de l’innovation et non pas pour se diviser du commun des musulmans contrairement aux gens de l’innovation. Les gens de l’innovation quant ils s’affilient à leur groupe, ils se séparent du commun des musulmans avec une spécificité qui n’est pas légale, qui n’est pas légiférée. Alors que quand « أَهـْلُ السُّنَة وَ الجَمَاعَة » – les gens de la Sounnah – se différencient, ils ne le font que dans le besoin. Premièrement, si tous les musulmans aujourd’hui reviennent à ce sur quoi était le Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً , il ne sera plus légiféré de s’appeler ni « Salafi » ni quoi ce soit. On s’appellera «musulman », cela sera suffisant. Car tout le monde sera sur cette voie là comme à l’époque du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً . Mais comme ceci n’est pas possible, comme Allah l’a dit dans le Qur’an et comme le Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً la dit (que cette communauté va se diviser)…donc il était nécessaire de savoir avec quoi on se différencie des groupes égarés.

On se différencie du fait qu’on s’attache à la croyance et à la pratique du Qur’an, de la Sunnah authentique comprises et mises en pratique par les meilleurs gens qui sont les compagnons du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً , qui sont eux en premier titre. « Le plus grand groupe » ce sont à l’époque du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً et après lui, les compagnons. Car les gens sur la vérité à leur époque étaient majoritaires, car les compagnons du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً étaient nombreux. Mais plus les époques sont passées, plus les gens de la Vérité sont devenus minoritaires. D’ailleurs la majorité et le grand nombre n’est pas un signe et une preuve d’être sur la bonne voie ou d’être bien guidé. D’ailleurs, Allah تَبَارَكَ وَ تَعَالَى dans le Qur’an blâme la quantité. Et Il dit :

وَقَلِيلٌۭ مِّنْ عِبَادِىَ ٱلشَّكُورُ
(Sabaa – 14)

{ Très peu parmi Mes serviteurs sont reconnaissants.}

وَقَلِيلٌۭ مِّنْ عِبَادِىَ ٱلشَّكُورُ
(Sabaa – 14)

{ Très peu parmi Mes serviteurs sont reconnaissants.}

وَمَا أَكْثَرُ النَّاسِ وَلَوْ حَرَصْتَ بِمُؤْمِنِينَ
(Youssouf – 103)

{ Et la plupart des gens ne sont pas croyants malgré ton désir ardent.}

وَلَٰكِنَّ أَكْثَرَ ٱلنَّاسِ لَا يَعْلَمُونَ
(Sabaa – 28)

{ Et la plupart des gens ne sont pas croyants malgré ton désir ardent.}

Les ahadiths des « غُرَبَة » (des étrangers) qui à la fin des temps seront قَلِيل (peu) comme il est venu dans le hadith, des gens pieux d’un petit nombre. Ceux qui leur obéissent sont très peu par rapport à ceux qui leur désobéissent. Donc on voit très clairement, que vers la fin des temps, et plus on s’éloigne de l’époque du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً , plus gens de la Vérité sont minoritaires. Cela ne veut pas dire par là, qu’ils seront toujours de moins en moins nombreux, non. Il peut avoir des périodes où ils sont plus nombreux que d’autres. Mais d’une manière générale, ils seront de plus en plus minoritaires. Car comme le Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً a dit, il n’y a pas une époque qui va venir sans qu’elle ne soit pire que celle d’avant jusqu’à que l’Heure se lève.

Une fois qu’on a expliqué cela, alors on comprend le sens de l’intitulé du livre du Cheikh Mohammed Ibn Sâlih Al ‘Outheymine « عَقِيدَةُ أَهـْلِ السُّنَةِ وَ الجَمَاعَة » – « La croyance des gens de la Sounnah et du groupe » et non pas une croyance inventée, non pas une croyance d’une secte égarée, d’un groupe égaré ou d’un parti ou quoi que ce soit d’autre. C’est pour cela, que الجَمَاعَة (le groupe) en réalité, sont ceux qui ont suivis les compagnons du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً , sont ceux qui ont suivis les gens de science qui sont restés sur les pas des compagnons du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً .

L’Imam Al Boukhari qu’Allah lui fasse miséricorde a rapporté dans le chapitre « Le fait de s’attacher au Qur’an et à la Sounnah dans la compréhension des hadiths »: « qu’il ne cessera d’avoir un groupe de ma communauté qui seront apparents sur la Vérité.. » (NDT : extrait d’un hadith du Prophète), il a dit : « ce sont les gens de science ». Donc tous ceux qui sont sur le pas des compagnons du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً , parmi les gens de science, ce sont eux la جَمَاعَة. Et les musulmans qui se sont attachés à cette croyance et qui les ont pris comme guides, sont الجَمَاعَة. Et d’ailleurs, ´Abudallah Ibn Mas’ud a dit : « الجَمَاعَة c’est celui qui est sur la Vérité même s’il est seul ».

Voilà ce qu’on peut dire sur le titre.

والله تعالى أعلى وأعلم
وصل الله على محمد وعلى آله وصحبه وسلم

Lexique :

*Hadith: Récit rapporté du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً

*Dounya : La vie d’ici bas, sur Terre (en opposition à la vie de l’au-delà)

*Madhah : École juridique islamique

*Sahabas : Les compagnons du Prophète صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَ السلامً

*Ahadiths : Pluriel de Hadith

* تَشَيُّع , القَدَرِيَّة , الخَوَارِج : Noms de sectes qui s’affilient à l’Islam

*Tariqah souffiyah : confrérie soufie en français

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