Wa ‘alaykoum as-salām wa rahmatoullāh wa barakātouh,

Concernant le travail de la femme et la réponse à l’ambiguïté selon laquelle la communauté aurait besoin de femmes médecins, enseignantes ou autres, et que, pour cela, les femmes musulmanes devraient impérativement s’engager dans des études poussées, nous répondons :

Avant tout, il convient de poser les bases claires sur ce sujet à la lumière du Coran, de la Sounnah et des explications des savants :

La règle de base en Islam est que la femme reste dans son foyer et se consacre à sa mission noble de préserver la famille, éduquer les enfants et soutenir son mari. Allah dit :

وَقَرْنَ فِي بُيُوتِكُنَّ وَلَا تَبَرَّجْنَ تَبَرُّجَ الْجَاهِلِيَّةِ الْأُولَى
(Sourate Al-Ahzab, verset 33)

{ Restez dans vos foyers, et ne vous exhibez pas à la manière des femmes de l’époque préislamique.}

Et :

الرِّجَالُ قَوَّامُونَ عَلَى النِّسَاءِ بِمَا فَضَّلَ اللَّهُ بَعْضَهُمْ عَلَىٰ بَعْضٍ وَبِمَا أَنْفَقُوا مِنْ أَمْوَالِهِمْ
(Sourate An-Nissa, verset 34)

{ Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah leur a accordées et des dépenses qu’ils font pour elles.}

Le Prophète ﷺ a dit : « La femme est une bergère dans la maison de son mari, et elle est responsable de son foyer. » (Rapporté par Boukhari et Mouslim)

Il n’est donc pas permis de présenter le travail de la femme comme un droit absolu ou une nécessité collective qui primerait sur ses obligations religieuses et familiales.

Certains avancent que Khadija رضي الله عنها travaillait et possédait un commerce, mais cette argumentation est trompeuse et sortie de son contexte :

– D’une part, Khadija ne sortait pas de chez elle pour gérer son commerce, et elle ne rencontrait pas les clients ni les commerçants. Elle engageait des hommes de confiance pour cela, comme ce fut le cas avec le Prophète ﷺ lui-même.

– D’autre part, ces faits ont eu lieu avant la Révélation et avant la législation islamique complète sur la pudeur, le hijab et le rôle de la femme.

– Enfin, après le début de l’Islam, rien n’est rapporté concernant une quelconque poursuite de ses activités commerciales. Elle s’est consacrée entièrement au soutien du Prophète ﷺ, à sa maison et à l’adoration.

Il est donc erroné de prendre ce cas comme une justification contemporaine pour l’implication directe des femmes dans les marchés, les affaires ou les emplois mixtes, alors même que les contextes sont radicalement différents.

Cependant, l’Islam a prévu une exception en cas de nécessité réelle ou besoin religieusement accepté. Une femme peut alors travailler si les conditions suivantes sont remplies :

– Absence de mixité : conformément à la parole d’Allah « Et quand vous leur demandez un objet, demandez-le leur derrière un voile » (Sourate Al-Ahzab, 33:53).

– Port correct du hijab islamique selon les critères légiférés (Sourate An-Nour, 24:31).

-Accord du mari ou du tuteur, puisque l’obéissance au mari fait partie des droits religieux.

-Non-négligence des devoirs envers son foyer et ses enfants.

-Absence de voyage sans mahram, si cela en implique un.

Même dans les cas d’urgence, la pudeur reste une priorité. Les deux filles de l’homme pieux de Madyan, par exemple, n’ont abreuvé leurs bêtes qu’après le départ des hommes, afin de préserver leur pudeur, en expliquant :

قَالَتَا لَا نَسْقِي حَتَّىٰ يُصْدِرَ الرِّعَاءُ ۖ وَأَبُونَا شَيْخٌ كَبِيرٌ
(Sourate Al-Qasas, verset 23)

{ Elles dirent : Nous n’abreuverons qu’après le départ des bergers, et notre père est un vieillard.}

également maudit les femmes qui imitent les hommes, dans leurs vêtements, attitudes ou rôles : « Le Messager d’Allah a maudit les femmes qui imitent les hommes. » (Rapporté par Al-Boukhari)

Or, aujourd’hui, beaucoup de femmes sortent pour travailler alors qu’elles ne sont pas dans le besoin, se mêlent aux hommes, négligent le hijab, délaissent leur foyer, et revendiquent l’égalité avec les hommes. Cela provoque des déséquilibres graves : conflits conjugaux, divorces, perte de pudeur, chute de la morale, inversion des rôles et affaiblissement de la cellule familiale.

Le féminisme, en particulier, encourage la femme à rejeter son rôle naturel voulu par Allah, à se rebeller contre son mari, à délaisser ses enfants, à courir derrière une carrière au détriment de sa foi et de sa famille. Ce courant est en contradiction directe avec les enseignements de l’Islam, et il est du devoir des croyantes sincères de s’en éloigner.

وَمَا كَانَ لِمُؤْمِنٍ وَلَا مُؤْمِنَةٍ إِذَا قَضَى اللَّهُ وَرَسُولُهُ أَمْرًا أَن يَكُونَ لَهُمُ الْخِيَرَةُ
(Sourate Al-Ahzab, verset 36)

{ Il n’appartient pas à un croyant ou une croyante, lorsque Allah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix.}

Nous vous encourageons à écouter cet enregistrement sur le travail de la femme musulmane selon les textes du Coran et de la Sounnah authentique, la saine nature et la raison éclairée, à écouter attentivement, à cœur ouvert et sans préjugé :

Après avoir écouté, nous pouvons ajouter que l’obéissance à Allah, le respect des textes religieux et l’accomplissement des obligations individuelles (comme le fait pour la femme d’assumer pleinement son rôle d’épouse, de mère et de gardienne du foyer) priment sur toute considération communautaire.

Ces métiers — bien qu’ayant une utilité sociale — relèvent d’un besoin communautaire, tandis que les devoirs religieux et familiaux de la femme sont des obligations individuelles sur lesquelles elle sera personnellement interrogée le Jour du Jugement.

Or, il est aujourd’hui flagrant que ce n’est pas le manque de femmes médecins ou enseignantes qui fragilise notre communauté, mais bien le manque cruel de femmes pieuses, vertueuses, éduquées religieusement, obéissantes à leur Seigneur, présentes auprès de leur mari et engagées dans l’éducation saine et équilibrée de leurs enfants.

Par ailleurs, la grande majorité des femmes qui s’engagent dans ces voies professionnelles ne le font pas dans des cadres conformes à la législation islamique : études dans la mixité, fréquentations interdites, négligence de la pudeur et parfois même des obligations religieuses fondamentales.

Nous ne manquons donc pas de femmes actives dans ces domaines, mais nous manquons cruellement de femmes musulmanes qui incarnent la piété et l’exemplarité dans leur foyer.

En réalité, il existe déjà — et il y aura — suffisamment de femmes qui ne se préoccupent que peu de l’aspect religieux ou des non musulmanes qui occupent ces postes et répondent, de manière suffisante, aux besoins fonctionnels de la société.

Il n’est donc ni nécessaire ni justifié que des femmes aspirant à la piété et à la satisfaction d’Allah s’exposent à des risques pour leur foi et leur rôle familial au nom d’un « besoin » déjà comblé.

Toutefois, en admettant l’hypothèse — rare mais envisageable — qu’une femme puisse étudier puis travailler dans un environnement conforme à la charia, tout en maintenant un parfait équilibre dans son rôle de femme, d’épouse et de mère, alors cela reste une exception et non la norme.

a d’ailleurs averti dans un hadith authentique rapporté par Abdallah ibn Mas‘oud رضي الله عنه : « Parmi les signes précédant l’Heure : le salut ne sera adressé qu’aux personnes spécifiques, le commerce se répandra au point que la femme aidera son mari dans le commerce, les liens de parenté seront rompus, le faux témoignage se généralisera, le témoignage de vérité sera caché et l’écriture se répandra. » (Rapporté par Ahmed n°3870 et jugé authentique par Al-Hakim, Chakir, Al-Albani et Arnaout)

As-Sa‘âti a commenté : « La femme aidera son mari dans le commerce » signifie qu’elle commercera avec lui sur les marchés.»

Ce hadith indique clairement que les femmes entreront dans le domaine du gain financier à la fin des temps.

Il contient une allusion aux déséquilibres qui en résulteront au sein de la famille et de la société à cause de la sortie de la femme pour travailler, car cette caractéristique est mentionnée aux côtés de signes blâmables, tels que la rupture des liens de parenté.

Voici d’autres enregistrements complémentaires essentiels à écouter :

– L’épouse vertueuse & le danger du féminisme :

– Pourquoi tant de célibat chez les femmes ? / Cheikh Sālih Al-Fawzan :

– Cheikh Sālih Al-Fawzān / L’augmentation du nombre de divorce :

– Comment une femme préserve sa foi ? :

Ô Allah, Seigneur des mondes, guide les femmes musulmanes vers la piété, la pudeur et Ton obéissance.

Fais d’elles des femmes croyantes, vertueuses, gardiennes de leur foyer et de leur honneur.

Accorde-leur une science utile et des œuvres sincères, affermis-les dans la vérité en ces temps de confusion.

Protège-les des tentations apparentes et cachées, et éloigne d’elles le mal du féminisme égaré et destructeur.

Fais qu’elles suivent l’exemple des femmes pieuses de cette communauté : Khadija, Fâtima, Aïcha et les Mères des Croyants.

Remplis leurs cœurs de foi, leurs maisons de sérénité, et leurs vies de satisfaction par Ton obéissance.

Ô Allah, fais d’elles une cause de réforme pour cette communauté, et non une source de trouble ou d’épreuve.

Toutefois, Allah ﷻ est Le plus savant.