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Questions – réponses

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Publié le : 07 juillet 2025
Famille, Femme & Société

Piscine pour les femmes

Question :

Une jeune sœur de France questionne :

السلام عليكم ورحمة الله وبركاته يا شيخ

Qu’Allah soit bienfaisant envers vous et qu’IL bénisse vos efforts. Pourriez-vous répondre à ma question ci-dessous ? – بارك الله فيكم – :

Est-il permis aux femmes de se réunir entre elle et louer une maison avec piscine ? Si oui, la réponse est-elle la même en terre de mécréance avec le manque de confiance des propriétaires ?

– جزاكم الله خيرا –

Résumé de la réponse :

Le Prophète ﷺ a averti fermement contre le fait pour une femme de se dénuder hors de la maison de son mari, même si elle est entourée d’autres femmes, et même en l’absence d’hommes, sauf nécessité licite (soins, accouchement, etc.).

Réponse :

Wa ‘alaykoum as-salām wa rahmatoullāh wa barakātouh,

Ma fille, qu’Allah vous bénisse et vous accorde la droiture.

Le Prophète ﷺ a averti fermement contre le fait pour une femme de se dénuder hors de la maison de son mari, même si elle est entourée d’autres femmes, et même en l’absence d’hommes, sauf nécessité licite (soins, accouchement, etc.).

Cela est rapporté dans un Hadith authentique :

Des femmes de Homs ou du Chām sont entrées chez ‘Aïchah رضي الله عنها .

Elle leur dit : “Êtes-vous celles dont les femmes fréquentent les hammams ?

J’ai entendu le Messager d’Allah ﷺ dire : « Il n’est pas une femme qui enlève ses vêtements en dehors de la maison de son mari sans qu’elle ne déchire le voile entre elle et son Seigneur. » (Aboū Dāwoūd (n°4010), At-Tirmidhī (n°2803) — Authentifié par Al-Albânî dans Ṣaḥīḥ At-Tirmidhī)

Un autre Hadith renforce cette interdiction :

Jābir ibn ‘Abdillāh رضي الله عنهما rapporte que le Prophète ﷺ a dit : « Que celui qui croit en Allah et au Jour Dernier ne fasse pas entrer sa femme dans les bains publics [ḥammām].» (At-Tirmidhī (n°2801) — Jugé bon par Al-Albânī)

Ces textes montrent clairement la gravité pour une femme de se dévêtir dans un endroit non sécurisé où sa ‘awrah (nudité légale) peut être exposée et où la tentation peut atteindre les cœurs, même entre femmes.

À l’origine, il aurait pu être permis à la femme de nager entre femmes, à condition que soient strictement respectées les règles de la pudeur et de la sécurité, parmi lesquelles :

1- Que le lieu soit entièrement privé et strictement réservé aux femmes, sans aucun risque d’intrusion ou d’observation extérieure.
2- Qu’il n’y ait aucune caméra, ni dispositif de surveillance, ni téléphone utilisé à des fins de capture d’images.
3- Que les tenues portées soient larges, opaques, non moulantes, non transparentes, couvrant l’ensemble du corps à l’exception de la tête, du cou, des avant-bras et du bas des jambes.
4- Qu’il n’y ait aucun regard déplacé, aucun comportement suggestif, ni propos indécents.

Cependant, les règles de la Charî‘ah se fondent sur la situation majoritaire et non sur les cas d’exception, et elles imposent la fermeture des voies menant à l’illicite (سد الذرائع), car prévenir les corruptions l’emporte sur la recherche de profits ou d’intérêts secondaires (دفع المفاسد مقدم على جلب المصالح).

Et dans la majorité des cas observés aujourd’hui, au moins un ou plusieurs des éléments suivants sont malheureusement présents :

– Exposition excessive du corps, maillots moulants, courts ou provocants.
– Absence de retenue, regards insistants, attitudes ambiguës ou familiarité déplacée entre femmes.
– Usage de téléphones pour prendre des photos ou vidéos, même entre femmes.
– Fréquentation régulière de ces lieux sans réelle nécessité, menant à une banalisation du dévoilement.

En conséquence, de nombreux savants contemporains ont jugé interdit à la femme musulmane de fréquenter les piscines, même exclusivement réservées aux femmes, en raison des dangers réels, fréquents et difficilement évitables qui y sont liés.

Parmi ces savants figurent : Les membres du Comité Permanent des Fatwas (al-Lajnah ad-Dâ’imah), Cheikh Ibn Bāz (رحمه الله), Cheikh Ibn ‘Outhaymīn (رحمه الله), Cheikh Al-Albânî (رحمه الله).

Enfin, de nombreux savants anciens et contemporains, tels que Ibn al-Qayyim, Ibn Bāz, Al-Albânî, Ibn ‘Uthaymīn, ont mis en garde avec insistance contre la propagation des relations interdites entre femmes.

Ces dérives sont bien souvent favorisées par la perte progressive de la pudeur dans les environnements où les corps sont exposés et les barrières morales affaiblies.

Ces lieux habituent à voir, comparer, désirer, voire envier les formes corporelles, ce qui peut semer la fitnah dans les cœurs, sans même que cela soit recherché au départ.

Et en terre de mécréance, les risques sont encore plus élevés :

1- Espionnage ou caméras cachées.
2- Propriétaires indélicats ou peu soucieux de la vie privée.
3- Partage des images sur les réseaux sociaux.
4- Environnement général laxiste sur la pudeur.

Ainsi, même en respectant certaines conditions, la prudence impose dans ces pays une grande réserve, car les garanties de sécurité et d’intimité y sont beaucoup plus faibles.

En conclusion, il n’est pas permis à une femme musulmane de se dénuder, même entre femmes, dans une villa avec piscine ou un hammam, si cela mène à l’exposition du corps, au relâchement des limites de la pudeur, ou à toute forme de tentation.

Ce genre de rassemblement, s’il n’est pas strictement encadré, peut ouvrir la porte à des dérives graves, à des désirs interdits, voire à des relations interdites, qu’Allah nous en préserve.

Je vous recommande donc de renoncer à ce projet et de préserver votre pudeur, même entre femmes.

Rappelez-vous que la pudeur est une branche de la foi, et qu’Allah voit tout, même ce que les gens estiment être anodin ou « privé ».

Toutefois, Allah ﷻ est Le plus savant.

Source : www.dourous-sounnah.com

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