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Oustadh :
‘Othman Abou Laïth Al-Armany

Conférence
Conférence dispensée en date du 15 octobre 2016, sur demande des frères de Belfort (90).

Retranscription :

Le texte ci-dessous est une retranscription de l’audio. Il a été écrit par des bénévoles — qu’Allah les récompense. Il se peut qu’il contienne des erreurs. N’hésitez pas à nous les signaler via les commentaires en bas de page.

Cheikh al-Islâm Ibn Taymiyya رحمه الله a dit : « Il est certes connu de la religion du Messager صلى الله عليه وسلم et toute la communauté s’est accordé sur ceci que la base de l’Islam et la première chose ordonnée aux créatures est le fait d’attester que nulle autre divinité ne mérite d’être adorée en dehors d’Allah et que Mohammed est le messager d’Allah. »

Par cette parole, le mécréant devient musulman, l’ennemi devient allié et son sang et ses biens deviennent sacrés. Si elle vient du coeur, il rentre dans la foi et si elle est prononcée avec la langue sans le cœur, il est sur l’apparence de l’islam sans pour autant avoir l’essence et la base de la foi dans le sens des paroles de Cheikh al-Islâm رحمه الله .

Donc les frères de Belfort, et les frères et les sœurs qui écoutent sur la radio. Le sujet d’aujourd’hui est les conditions de la ilaha illa Allah, de la première partie de cette double attestation qui est la ilaha illa Allah. Sa compréhension, ses conditions et ses annulatifs.

Il faut savoir que les gens de la Sunna considèrent que le premier devoir qui incombe à chaque serviteur est le fait d’attester qu’il n’y a nulle divinité digne d’être adorée si ce n’est Allah et que Mohammed est le messager d’Allah.

Donc ça, c’est le premier devoir du serviteur. Les preuves sur ceci sont multiples, la plus importante est la parole du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم à Mouad ibn Jabal رضي الله عنه lorsqu’il l’envoya au Yémen : « Certes, tu vas rencontrer un peuple des gens du Livre. Que la première chose à laquelle tu dois l’invité soit l’attestation qu’il n’y a nulle autre divinité méritant l’adoration si ce n’est Allah et que Muhammad est le messager d’Allah », comme c’est rapporté dans Al-Boukhari et Mouslim.

Ainsi, le fait d’attribuer l’unicité à Allah, le fait de se désavouer de toute association est la première des obligations pour tout être humain. Et c’est la plus importante des responsabilités et le plus grand devoir pour lequel l’être humain a été créé.

Le grand savant Ibn Abi al-Izz رحمه الله a dit dans Charh at-Tahâwiyah : « Sache que le Tawhid est la première prédication des messagers. La première étape sur laquelle s’arrête celui qui chemine vers Allah سُبْحانَهُ وتَعالى ». De ce fait, la vérité est que la première réelle obligation à toute personne responsable est d’attester que nulle autre divinité en dehors d’Allah ne mérite d’être adorée. Et non pas de méditer ou d’avoir l’intention de méditer sur la création ni de douter comme dise ahl al Kalâm, une secte.

Ibn Abi al-Izz رحمه الله a dit aussi dans un autre passage de Charh at-Tahâwiyah : « Tous les grands imams parmi les pieux prédécesseurs sont en accord sur le fait que la première obligation incombant au serviteur est l’attestation des deux témoignages de foi ». La double attestation : la parole la ilaha illa Allah est la parole d’unicité, la parole de sincérité. Le premier pilier parmi les piliers de l’Islam, la plus haute branche de la foi, la plus immense des obligations qui incombe à la personne responsable, la première obligation avec sur laquelle il doit s’atteler et la dernière obligation sur laquelle il doit mourir. Il n’y a pas de plus grande obligation que la connaissance et la mise en pratique de la ilaha illa Allah.

D’où l’importance d’en connaître son sens réel et l’importance de connaître ses conditions et l’importance de connaître ses annulatifs, car c’est la base de l’islam. La base de la foi, le message de tous les Prophètes et Messagers. L’objectif pour lequel Allah سُبْحانَهُ وتَعالى a créé l’humanité “Et je n’ai créé les djinns et les humains que pour m’adorer”. C’est-à-dire pour me vouer un culte exclusif.

Donc le sens de la ilaha illa Allah, le sens de cette attestation la ilaha illa Allah est le fait de rejeter l’idée que tout ce qui existe en dehors d’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى mérite l’adoration. Et par la même, le fait d’affirmer l’adoration et la royauté à Allah seul. Qu’il lui revienne de droit à سُبْحانَهُ وتَعالى) à lui seul sans associer. Donc la ilaha illa Allah, ça repose ainsi sur deux piliers : la négation et l’affirmation.

1. La négation de toute adoration vouée à autre Allah سُبْحانَهُ وتَعالى.
2. L’affirmation que l’ensemble des adorations revient à Allah seul.

La négation et l’affirmation constituent le Tawhid avec lequel sont venus les Messagers et pour lequel ont été révélés les livres. Contrairement à tous ceux qui donnent des définitions contradictoires à son vrai sens. Nul ne mérite l’adoration sauf Allah سُبْحانَهُ وتَعالى. C’est là, une parole immense, c’est l’anse la plus solide, c’est une parole de piété et de sincérité et les cieux et la terre ne se maintiennent que par cette parole. Et les actes obligatoires, les actes surérogatoires, toutes les règles de l’islam n’ont été légiférer que pour parfaire cette parole. Pour elle et par elle, toutes les règles de l’islam ont été décrétées.

Donc cela va être un petit peu résumé et l’on va essayer إن شاء الله d’aller droit au but. De parler des conditions de la ilaha illa Allah et de ses annulatifs.

On va passer dessus pour affirmer les bases de ces points-là. La majorité d’entre vous en ont déjà entendu parler, les connaissent à peu près, mais le rappel fait du bien aux croyants. Et c’est un enseignement pour ceux qui ignoreraient certains points ou bien certains détails des points cités.

Donc qu’est-ce que ça veut dire déjà quand on dit les conditions ?

Les conditions de la ilaha illa Allah. En arabe, c’est le pluriel de شَرْط (shart), c’est ceux qui devancent une chose et ceux qui conditionnent sa validité religieusement parlant. C’est-à-dire que la ilaha illa Allah, si les conditions par lesquelles il les valide sont absentes. La ilaha illa Allah est absent, elle n’est pas valide. D’où l’importance de les connaître et de les assimiler, et de les mettre en pratique.

Il faut savoir que les savants ont réuni ces conditions en étudiant le Coran et la Sunnah. Et ils ont trouvé qu’il y avait 7 ou 8 conditions. Certains en citent 9, si l’on considère l’attestation pour celui qui en est capable, le fait de la prononcer. Les 7 conditions sont : la science, la certitude, la sincérité, la véracité, l’amour, l’obéissance et l’acceptation.

Première condition qui est la science : c’est le fait d’avoir la connaissance du sens de la ilaha illa, dans sa négation et dans son affirmation. Et cette connaissance-là, Allah سُبْحانَهُ وتَعالى nous l’a rendue obligatoire. Il dit :

فَٱعْلَمْ أَنَّهُۥ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّهُ
(Muhammad – 19)

{ Sache donc qu’en vérité il n’y a point de divinité digne d’être adorée si ce n’est Allah .}

Donc, c’est le fait que l’adorateur, il sache qu’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى est le Seul qui mérite d’être adoré. Point d’associé à lui et que les adorations vouées à autre qu’Allah sont nul. Et s’il met en application ce qu’implique cette science, il connaîtra alors le sens de la ilaha illa Allah. Donc le contraire de la connaissance, c’est l’ignorance, de sorte que la personne elle ne sait pas qu’il est obligatoire d’adorer Allah seul. Et qu’au contraire, qu’est-ce qu’il fait ? Il voit comme permise l’adoration d’autre qu’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى avec Allah. Donc cette première condition de la ilaha illa Allah, c’est la connaissance de sa signification à travers la négation et l’affirmation et ce qu’elle implique dans la mise en pratique. Cette connaissance, elle s’oppose à l’ignorance. Donc la personne, il ne doit pas répéter la ilaha illa Allah en ignorant ce qu’elle veut dire. Quelqu’un par exemple ne parle pas arabe. Une personne l’attrape dans la rue, on lui dit la ilaha illa Allah. Il dit la ilaha illa Allah, il est musulman s’il ne sait pas ce qu’il dit ? S’il n’a pas connaissance du sens de cette parole est-ce que ça fait de lui un musulman ? Juste il répète comme ça sans comprendre ce que cela veut dire non parce qu’il ignore le sens de la ilaha Allah. Et Allah سُبْحانَهُ وتَعالى dit dans le sens des versets :

وَلَا يَمْلِكُ الَّذِينَ يَدْعُونَ مِن دُونِهِ الشَّفَاعَةَ إِلَّا مَن شَهِدَ بِالْحَقِّ وَهُمْ يَعْلَمُونَ
(Az-Zoukhruf – 86)

{ Et ceux qu’ils invoquent en dehors de Lui n’ont aucun pouvoir d’intercession, à l’exception de ceux qui auront témoigné de la vérité en pleine connaissance de cause .}

Il faut savoir que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit dans le hadith rapporté par l’imam Mouslim : « Celui qui meurt et sait qu’il n’y a nulle divinité digne d’être adorée si ce n’est Allah, entre au Paradis ».

Dans ce hadith, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit celui qui meurt tout en sachant qu’il n’y a nulle divinité digne d’être adorée si ce n’est Allah. Donc il a conditionné la ilaha illa Allah par la connaissance, par la compréhension de son sens. En premier lieu, donc ce hadith, il est rapporté par l’imam Mouslim رحمه الله .

La deuxième condition de validité, c’est la certitude, c’est le fait de prononcer cette parole avec une certitude ferme, le cœur apaisé, sans une once de doute. Et c’est de croire à l’authenticité de ce qu’on prononce concernant ce droit d’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى, d’être adoré seul sans associer. C’est aussi être certain sans aucun doute de la nullité des autres divinités, c’est de croire qu’il n’est pas autorisé d’adresser à autre que Lui des formes de vénération ou d’adoration, quelle qu’elle soit.

Et si l’adorateur doute de son attestation ou ne se prononce pas sur la nullité des adorations vouées à autre qu’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى. Comme le fait de dire par exemple, je soutiens qu’Allah est digne d’être adoré, mais par contre je doute de la nullité de ce qui est adoré en dehors de lui. Son attestation de foi est nulle, car en vérité il ne l’a pas prononcé avec certitude, il a un doute sur ce qu’elle implique comme négation et comme affirmation. En doutant de la nullité de ce qui est adoré en dehors d’Allah, il a douté d’une partie du sens de la ilaha illa Allah. Le fait de renier toutes les divinités adorées en dehors d’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى.

En cela, il n’aura pas validé son attestation de foi. Allah سُبْحانَهُ وتَعالى a dit dans le sens des versets dans la sourate Al-Baqarah :

وَالَّذِينَ يُؤْمِنُونَ بِمَا أُنزِلَ إِلَيْكَ وَمَا أُنزِلَ مِن قَبْلِكَ وَبِالْآخِرَةِ هُمْ يُوقِنُونَ
(Al-Baqara – 04)

{ Ceux qui croient à ce qui t’a été descendu (révélé) et à ce qui a été descendu avant toi et qui croient fermement à la vie future. .}

Donc qui ont la certitude. Aussi Allah dit dans le sens des versets :

إِنَّمَا الْمُؤْمِنُونَ الَّذِينَ آمَنُوا بِاللَّهِ وَرَسُولِهِ ثُمَّ لَمْ يَرْتَابُوا
( Al-Hujuraat – 15)

{ Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en Son messager, qui par la suite ne doutent point…}

Donc là, cette pleine certitude c’est celle par laquelle le cœur s’apaise, dans lequel ne subsiste aucun doute. Il croit à l’authenticité de ce qu’il prononce concernant le droit d’Allah d’être adoré et il croit à la fausseté de l’adoration vouer à autre que lui et l’interdiction d’adresser à autre qu’Allah des adorations. Quelles que soient ses adorations.

Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم dans le hadith d’Abu Hourayra rapporté par l’imam Mouslim a dit : « J’atteste qu’il n’y a pas de divinité méritant d’être adorée en dehors d’Allah et que je suis le Messager d’Allah ».

Toute personne rencontrant Allah avec ses deux attestations, sans éprouver le moindre doute, entrera au Paradis.

Quant à la troisième condition, c’est l’acceptation. C’est que le croyant, il accepte tout ce qu’implique cette parole, par son cœur et par sa langue. Il reconnaît véridique les informations et croit fermement à tout ce qui vient d’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى par le biais de son Messager صلى الله عليه وسلم . Il accepte tout ceci sans ne rien rejeter et il n’impute pas au texte de fausses interprétations ni des altérations toutes deux interdites par Allah. Dès qu’il sait qu’un texte vient du Coran, il l’accepte avec sa langue, et avec son cœur. Dès qu’il sait qu’un texte provient du Prophète Mohammed صلى الله عليه وسلم et qu’il a été confirmé qu’il est authentique, que c’est bien sa parole, que c’est bien son approbation ou bien que ce soit bien son acte. Alors il doit l’accepter, une personne qui n’accepte pas de son cœur ou de sa langue. Par exemple, une personne, on lui dit qu’Allah a rendu la salat obligatoire dans le Coran et la Sunna, on lui montre les preuves par exemple. Lui, il dit non la prière, elle n’est pas obligatoire. Qu’est-ce qu’il leur a fait en cela ? Il l’aura démenti et il l’aura traité de mensonge le message. C’est comme s’il disait, Allah c’est un menteur je sais mieux que lui.

Donc le contraire justement de cette acceptation, c’est le rejet, le fait de rejetés. Si une personne, elle connaît le sens de l’attestation et en est convaincue de par ses preuves, elle aura réalisé la première et la deuxième condition. Mais si, elle rejette par orgueil ou par jalousie, elle ne sera pas musulmane. Et ceci, c’est le cas des savants juifs et chrétiens comme Allah سُبْحانَهُ وتَعالى a évoqué dans la sourate Al- Baqarah :

الَّذِينَ آتَيْنَاهُمُ الْكِتَابَ يَعْرِفُونَهُ كَمَا يَعْرِفُونَ أَبْنَاءَهُمْ ۖ وَإِنَّ فَرِيقًا مِّنْهُمْ لَيَكْتُمُونَ الْحَقَّ وَهُمْ يَعْلَمُونَ
(Al-Baqara – 146)

{ Ceux à qui Nous avons donné le Livre, le reconnaissent comme ils reconnaissent leurs enfants. Or une partie d’entre eux cache la vérité, alors qu’ils la connaissent ! }

Ici, Allah سُبْحانَهُ وتَعالى parle des savants des gens du Livre. Les gens du Livre (les chrétiens et les Juifs), qui le reconnaissent, il parle de qui Allah سُبْحانَهُ وتَعالى quand il dit le reconnaisse, c’est dire qu’ils reconnaissent la véracité du Prophète Mohammed صلى الله عليه وسلم . Ils savent que c’est un Prophète, ils savent, car dans leurs écrits, il était annoncé et ils ont reconnu en lui les signes, mais par orgueil ou par jalousie ou pour les deux en même temps, ils ont rejeté. Donc, voilà l’exemple de celui qui n’accepte pas la ilaha illa Allah et qui la rejette.

Parmi les formes de rejet qui annulent cette troisième condition. Et donc qui annule la ilaha illa Allah figure le fait de rejeter certaines lois religieuses ou certaines peines légales citées dans le Coran et la Sunna authentique, car en faisant cela, la personne qu’elle a rejetée, elle n’a pas accepté ce qui vient d’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى.

La quatrième condition, c’est la soumission par l’obéissance. Et ceci s’oppose au délaissement. Comment il se soumet par l’obéissance ? En se soumettant aux implications de cette parole d’unicité. La différence entre la soumission par l’obéissance et l’acceptation réside dans le fait que l’acceptation fait apparaître l’exactitude du sens de cette parole par la langue. Donc quand on dit l’acceptation, il accepte avec la langue et il le prononce ouvertement. C’est-à-dire, il accepte par son coeur et il le prononce ouvertement avec sa langue. Tandis que la soumission par l’obéissance, c’est dans le suivi et dans les actes, dans la pratique. Ce qui découle de cela, le suivi de du Coran et de la Sunna du Prophète Mohammed صلى الله عليه وسلم , la Sunna authentique. Elle est par le coeur et par le membre du corps en faisant preuve d’humilité pour Allah سُبْحانَهُ وتَعالى, sans critiquer les lois d’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى quelle qu’elle soit.

Allah سُبْحانَهُ وتَعالى a dit dans le sens des versets dans la sourate Az-Zumar :

وَأَنِيبُوا إِلَىٰ رَبِّكُمْ وَأَسْلِمُوا لَهُ مِن قَبْلِ أَن يَأْتِيَكُمُ الْعَذَابُ ثُمَّ لَا تُنصَرُونَ
(Az-Zumar – 54)

{ Et revenez repentant à votre Seigneur, et soumettez-vous à Lui, avant que ne vous vienne le châtiment et vous ne recevez alors aucun secours .}

Cela inclut également l’obéissance au Prophète Muhammad صلى الله عليه وسلم . Tout ce qui a été prouvé authentique venant du Prophète Mohammed صلى الله عليه وسلم et ses enseignements, ses approbations, et ses mises en pratique. Il doit mettre en pratique tout cela sans critiquer, sans rajouter, ni diminuer ni altérer. Allah سُبْحانَهُ وتَعالى a dit dans le sens des versets dans la sourate An-Nisa :

فَلَا وَرَبِّكَ لَا يُؤْمِنُونَ حَتَّىٰ يُحَكِّمُوكَ فِيمَا شَجَرَ بَيْنَهُمْ ثُمَّ لَا يَجِدُوا فِي أَنفُسِهِمْ حَرَجًا مِّمَّا قَضَيْتَ وَيُسَلِّمُوا تَسْلِيمًا
(An-Nisa – 65)

{ Non!… Par ton Seigneur! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu’ils ne t’auront demandé de juger de leurs disputes et qu’ils n’auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu’ils se soumettent complètement [à ta sentence] .}

Donc la personne qui ne veut pas se soumettre à la sentence du Prophète صلى الله عليه وسلم ne sera pas soumis par l’obéissance et il aura eu un manquement à une condition de validité parmi les conditions de validité de la ilaha illa Allah. Donc si une personne qu’elle connaît le sens de la ilaha illa Allah, elle a certes rempli la première condition. Si elle est persuadée de celle-ci, elle a rempli la deuxième condition. Si elle l’accepte, elle a rempli la troisième condition, mais si elle ne se soumet pas par l’obéissance, elle ne se rabaisse pas, ne se soumet pas par le cœur et n’agit pas conformément à sa Science. Alors cette parole ne lui sera guerre profitable. Parmi les manières de ne pas se soumettre, il y a aussi le fait de délaisser le jugement par la législation d’Allah et la remplacer par les lois inventées des hommes.

La 5ème condition de validité, c’est la véracité, être véridique envers Allah, honnête. Et ceci en étant véridique et honnête dans sa foi et dans sa croyance. Dès lors qu’il en sera ainsi le croyant déclarera véridique tout ce qui provient du livre de son Seigneur سُبْحانَهُ وتَعالى et tout ce qui a été prouvé authentique de la Sunna de son prophète Mohammed صلى الله عليه وسلم . Cette véracité, c’est la base de toute parole et parmi les facettes de cette véracité que la personne elle doit être honnête et véridique dans sa prédication. Elle doit redoubler d’efforts dans l’obéissance d’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى et dans l’observance des préceptes d’Allah. Allah سُبْحانَهُ وتَعالى a dit dans le sens des versets dans la sourate At-Tawbah :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَكُونُوا مَعَ الصَّادِقِينَ
(At-Tawbah – 119)

{ O vous qui croyez! Craignez Allah et soyez avec les véridiques .}

Et cette condition est relatée à travers des Hadiths authentiques du Prophète صلى الله عليه وسلم où le Messager d’Allah a dit : « Celui qui dit la ilaha illa Allah en toute véracité dans ses propos entrera au Paradis ». Ce hadith, il est rapporté par l’imam Ahmad Ibn Hanbal رحمه الله .

Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Il n’y a pas une personne prononçant la ilaha illa Allah, attestant qu’il n’y a nulle divinité d’être adoré si ce n’est Allah et que Muhammad est le messager d’Allah en toute honnêteté et véracité dans son cœur sans qu’Allah lui interdisent le Feu ».

Ce hadith, il est unanimement reconnu authentique. Et le contraire de l’honnêteté, c’est quoi ? De la véracité ? C’est le mensonge, c’est si la personne est mensongère dans sa foi, elle n’est pas considérée comme croyante, mais c’est un hypocrite. La grande hypocrisie, c’est-à-dire qu’il fait apparaître l’islam, mais il cache la mécréance. Combien même cette personne, elle dit avec sa langue la ilaha illa Allah. Donc elle n’est pas véridique dans son attestation de foi alors il ne sera pas musulman, mais il sera plutôt parmi les hypocrites. Et les hypocrites ils sont encore pires que les mécréants de base et ils sont dans le plus bas degré de l’enfer.

Allah سُبْحانَهُ وتَعالى a dit dans le sens des versets dans la sourate Al-Baqara :

وَمِنَ النَّاسِ مَن يَقُولُ آمَنَّا بِاللَّهِ وَبِالْيَوْمِ الْآخِرِ وَمَا هُم بِمُؤْمِنِينَ
(Al-Baqara – 8 et 9)

{ Parmi les gens, il y a ceux qui disent: «Nous croyons en Allah et au Jour dernier!» tandis qu’en fait, ils n’y croient pas.}

Là, il parle de qui ? De ceux qui ont la grande hypocrisie.

La 6ème condition, la sincérité (Al Ikhlas). Que la personne, elle purifie ses actes d’adorations par la bonne intention, des souillures, du Shirk et autres. Que ce soit le grand polythéisme qui fait sortir de l’Islam et le petit polythéisme qui est un grand péché, mais qui ne sort pas la personne de l’Islam. Comme par exemple, l’ostentation, qui fait un acte pour Allah, mais il aime bien que les gens le vantent pour cet acte-là par exemple. Donc tout acte que fait le serviteur il doit être sincèrement fait pour Allah سُبْحانَهُ وتَعالى. Il ne doit chercher en cela que la face d’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى et son agrément. Ces actes d’adorations, ils ne doivent comporter aucune marque d’ostentation. Et non pas pour obtenir aucun intérêt mondain ni la réalisation d’objectif personnel. Cette sincérité, en réalité, c’est un combat de tous les jours de chaque instant, car Cheytan est très actif pour nous annuler nos actes en jouant sur la sincérité du serviteur.

Allah سُبْحانَهُ وتَعالى a dit dans le sens des versets :

وَمَا أُمِرُوا إِلَّا لِيَعْبُدُوا اللَّهَ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ حُنَفَاءَ
(Al-Bayinah – 5)

{ Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif.}

Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم a dit dans le hadith rapporté par le Al-Boukhari : « Le plus en droit à mon intercession le Jour du Jugement Dernier, est celui qui dira la ilaha illa Allah, son cœur rempli de sincérité. »

Parmi les conditions, c’est l’amour de cette parole, aimer cette grande parole et ce à quoi elle implique. Et ceci est la 7ème condition. Et l’amour de cette parole ainsi que l’amour de ce qu’elle implique et ce qu’elle démontre, c’est nécessaire, car le croyant il aime Allah et il aime son envoyé صلى الله عليه وسلم . Il fait prévaloir l’amour d’Allah et l’amour de la ilaha illa Allah sur toute chose. Il respecte les conditions de cet amour et ses implications. Il aime Allah sur un amour basé sur la glorification et la vénération d’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى, sur la peur et l’espoir. Il aime les endroits qu’Allah aime Mekkah, les mosquées de manière générale. Il aime les moments qu’Allah aime, comme le mois de Ramadan, comme les 10 premiers jours de Dhul Hijja et autres. Il aime ce qu’Allah aime, c’est dire les personnes qu’Allah aime, comme les Prophètes, les envoyés, les anges, les véridiques, les martyres et les gens pieux et vertueux. Il aime les actes et les actions qu’Allah aime, comme la salat, comme la zakat, le jeûne, le Hadj. Et il aime les paroles qu’Allah aime, comme l’évocation d’Allah, comme la lecture du Coran, comme le fait de réconcilier entre les gens. Donc cet amour de la ilaha illa Allah, ça consiste aussi à faire prévaloir ce qu’Allah aime, sur ce que désire sa propre personne et son âme, sur ses envies, car l’enfer, lui, il est entouré par les passions. Alors que le paradis, il est entouré par les contraintes. Si d’ailleurs, le paradis n’était pas entouré par les contraintes. Tout le monde voudrait emprunter son chemin. L’amour de la ilaha illa Allah, c’est aussi de détester et de réprouver ce qu’Allah déteste. Il n’est pas concevable qu’ils puissent aimer Allah et aimer en même temps les ennemis d’Allah. Avoir de l’aversion pour eux, de l’inimitié et de détester les choses qu’Allah déteste, les œuvres qu’Allah déteste, les croyances qu’Allah déteste, la perversité, la mécréance, la désobéissance. Allah le Très Haut سُبْحانَهُ وتَعالى a dit dans le sens des versets :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا مَن يَرْتَدَّ مِنكُمْ عَن دِينِهِ فَسَوْفَ يَأْتِي اللَّهُ بِقَوْمٍ يُحِبُّهُمْ وَيُحِبُّونَهُ أَذِلَّةٍ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ أَعِزَّةٍ عَلَى الْكَافِرِينَ يُجَاهِدُونَ فِي سَبِيلِ اللَّهِ وَلَا يَخَافُونَ لَوْمَةَ لَائِمٍ
(Al-Mujadilah – 22)

{ O les croyants! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion… Allah va faire venir un peuple qu’Il aime et qui L’aime, modeste envers les croyants et fier et puissant envers les mécréants, qui lutte dans le sentier d’Allah, ne craignant le blâme d’aucun blâmeur.}

Il dit سُبْحانَهُ وتَعالى dans le sens des versets dans la sourate Al-Mujadilah :

لَّا تَجِدُ قَوْمًا يُؤْمِنُونَ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ يُوَادُّونَ مَنْ حَادَّ اللَّهَ وَرَسُولَهُ وَلَوْ كَانُوا آبَاءَهُمْ أَوْ أَبْنَاءَهُمْ أَوْ إِخْوَانَهُمْ أَوْ عَشِيرَتَهُمْ ۚ
(Al-Mujadilah – 22)

{ Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu.}

Ici, je veux faire une parenthèse nécessaire. Quand on parle ici de l’amour et de l’aversion, certains pourraient se dire, est-ce qu’il est interdit d’aimer une personne qui nous fait du bien ? Qui n’est pas sur l’islam ? Par exemple, ses parents, qui ne sont pas musulmans. Même d’avoir de la clémence et de la miséricorde envers les hommes en général et les créatures. Même autre que les hommes, non ici, on parle de l’inimitié et de l’aversion religieuse, non pas naturelle. Allah سُبْحانَهُ وتَعالى a permis dans le Coran, par exemple, aux hommes musulmans de se marier avec des femmes des gens du Livre. Comment il est marié avec une femme, il ne l’aime pas ? S’il est marié avec elle, comment il n’a pas d’amour pour elle, il n’a pas d’affection pour elle ? Mais ce n’est pas une affection religieuse, il se désavoue de la religion sur laquelle elle est, il se désavoue de ses croyances, de ses actes et de ce qu’elle est par rapport à cela.

Pareil le Prophète صلى الله عليه وسلم quand il a demandé la permission de visiter la tombe de sa mère qui est morte mécréante. En passant à côté de sa tombe, il a pleuré en se rappelant, la relation qu’un enfant a avec sa mère. Ceci est un amour naturel, le Prophète aimait son oncle Abu Talib. Il est mort sur la mécréance « Tu ne guides pas ce que tu aimes, mais Allah guide qui il veut, il est plus savant, il connaît mieux les biens guidés » dans le sens des versets. Donc là, on voit qu’Allah a dit au Prophète صلى الله عليه وسلم qu’il ne guide pas qui il aime ou celui dont il aimerait la guider. Donc cela prouve qu’il aimait l’a guidé pour son oncle, et qu’il avait de l’affection pour son oncle. Du fait que son oncle s’est bien occupé de lui, l’a protégé, l’a défendu, mais pas pour l’Islam, il l’a défendu, l’a protégé pour sa personne. Mais ceci ne va pas à l’encontre de cette base qu’on a dans la foi qui est l’inimitié, d’avoir de l’aversion envers les ennemis d’Allah et Allah سُبْحانَهُ وتَعالى ne nous a pas interdit d’être bon envers ceux qui nous ne combattent pas, qui ne nous font pas du mal. Au contraire, le Prophète صلى الله عليه وسلم avait de la Miséricorde même pour ses ennemis, même pour ses pires ennemis. Il espérait pour eux la guider. Donc il y a une différence entre l’inimitié, la haine, le désaveu religieux et le fait d’espérer, la guider pour quelqu’un et d’espérer son bien et de voir de porter de la miséricorde pour lui et de la clémence.

Le Prophète صلى الله عليه وسلم avait un voisin juif qui lui faisait du mal tous les jours. Quand il a su que son fils était malade, le fils de son voisin était malade. Il a été visité le fils de son voisin juif et il l’a appelé à l’islam, il était mourant et il a regardé son père. Son père lui a dit : “Obéis à Abû al-Qâssim”, c’est-à-dire accepte son appel à l’islam. Il est mort sur l’islam. Et le Prophète صلى الله عليه وسلم c’est ce qui le réjouissait le plus. Il est sorti, son visage était rayonnant comme la lune, quand elle est à son plein quartier. Donc comprenez bien ce point-là. Mais par contre, ses des fondements de notre dogme. On ne peut pas dire qu’on aime les mécréants et la mécréance. On ne peut pas dire cela, mais on ne leur fait pas d’injustice, pas de nuisance, on espère la guidée pour eux. Et l’on porte la miséricorde dans notre cœur envers les créatures d’Allah en général. Allah سُبْحانَهُ وتَعالى, donc, nous a imposé cela. Aimer pour Allah, détester pour Allah. S’allier pour Allah, prendre parti pour Allah.

D’ailleurs, le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit dans le hadith Sahih trois caractéristiques, celui qui les possède goûtera grâce à elle, à la douceur de la foi. La première, c’est qu’Allah et Son Messager lui soient plus aimés que n’importe qui d’autre. Le contraire de cet amour pour cette parole, c’est par exemple quelqu’un qui a de la répulsion pour cette parole, ce qu’elle montre, pour ce qu’elle implique ou bien qu’il porte de l’amour pour autre qu’Allah autant qu’on en porte pour Allah ou bien qu’il aime Allah, mais il aime avec Allah, une chose ou une personne autant qu’il aime Allah ou plus qu’il aime Allah. Donc les preuves de cela sont très nombreuses dans le Coran et la Sunna du Prophète صلى الله عليه وسلم . Allah concernant donc la répulsion dans le sens des versets :

ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمْ كَرِهُوا مَا أَنزَلَ اللَّهُ فَأَحْبَطَ أَعْمَالَهُمْ
(Muhammad – 9)

{ C’est parce qu’ils ont de la répulsion pour ce qu’Allah a fait descendre. Il a rendu donc vaines leurs œuvres.}

Donc le fait de détester ce qu’Allah a révélé ou avoir la répulsion envers ce qu’Allah a révélé, c’est le contraire de cette condition qui est de fait d’aimer cette parole et ce qu’elle implique. Allah dit dans sourate Al-Baqara dans le sens des versets :

وَمِنَ النَّاسِ مَن يَتَّخِذُ مِن دُونِ اللَّهِ أَندَادًا يُحِبُّونَهُمْ كَحُبِّ اللَّهِ ۖ وَالَّذِينَ آمَنُوا أَشَدُّ حُبًّا لِّلَّهِ
(Al-Baqara – 165)

{ Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d’Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. Or les croyants sont les plus ardents en l’amour d’Allah.}

Donc le fait d’avoir de la répulsion envers ce qu’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى a révélé, c’est une caractéristique des mécréants et c’est de la mécréance. Par exemple, quelqu’un, il n’aime pas la salat, le jeûne, les bonnes actions, il les déteste.

Attention ! Quand on dit il n’aime pas, c’est-à-dire il n’aime pas cet acte, quelqu’un ne peut ne pas aimer la difficulté qu’il y a à faire à faire ces actes-là, ça ne fait pas de lui un mécréant. C’est une faiblesse de foi, quelqu’un il trouve qu’il y a une difficulté à faire les ablutions, il a une difficulté à faire le Hadj, c’est fatiguant. Il a de la répulsion envers cette difficulté, mais il aime cet acte, ça, c’est différent, ça ne fait pas de lui à mécréant. Nous on parle du fait d’avoir de la répulsion envers ce qu’Allah a révélé, envers ses ordres, envers la ilaha illa Allah, envers ce qu’elle implique, ce à quoi elle appelle. Donc vient s’opposer à l’amour la version vis-à-vis du Prophète صلى الله عليه وسلم . L’alliance avec les ennemis d’Allah, le fait d’avoir de l’inimitié ou bien de détester les Alliés d’Allah, les bien-aimés d’Allah. Et on voit des gens sur la science, sur la Sounnah, sur la pratique ou bien qui sont des gens pieux. Et on les déteste, normalement, un croyant sincère. Il doit aimer la ilaha illa Allah et il doit aimer les gens de la ilaha illa Allah.

Parmi ceux qui s’opposent à sa perfection cette fois, c’est-à-dire qu’il ne rend pas nul, mais qui s’oppose à la perfection de la ilaha illa Allah, c’est-à-dire qui sont des péchés et qui affaiblissent. Qu’ils ne l’annulent pas, mais qui l’affaiblissent, c’est les désobéissances et les péchés. Donc la ilaha illa Allah, c’est la clé du paradis. Mais chaque clé, elle possède des dents et les dents de cette clé-là, c’est les conditions que nous venons de citer.

– La 8ème condition que certains rajoutent. De mécroire dans le Taghût, dans tout ce qui est adoré en dehors d’Allah et qui agrée cette adoration-là. Ou bien comme a dit Ibn Al-Qayyim dans la définition du Taghût : « Tout ceux dont la limite a été dépassée dans l’adoration, dans l’obéissance ou dans le suivi ».

Les annulatifs de l’Islam, les savants les citent dans les livres, dans le chapitre du statut de l’apostasie.

Premièrement, il faut savoir qu’une personne qui est musulmane, elle peut annuler cet islam. Son Islam n’est pas garanti à vie comme une personne qui a les ablutions. Il y a des actes qui annulent les ablutions. De même, il y a des actes qui annulent l’Islam. L’Islam peut être annulé par une croyance, c’est-à-dire une mauvaise croyance ; par une parole ; une simple parole sans aller demander qu’est-ce qu’il croit ou il ne croit pas une parole. Par exemple, quelqu’un qui insulte Allah, quelqu’un qui se moque de la religion par exemple, ou bien par un acte, un simple acte. On ne lui demande pas, mais pourquoi tu fais cet acte ? Par exemple, quelqu’un qui se prosterne pour une statue ou qui rabaisse le Coran en le jetant par terre ou en le couvrant d’impureté ou bien par le doute. Donc chez les gens de la Sunna, quelqu’un il peut sortir de l’Islam par une de ces choses-là à condition qu’il y ait une preuve authentique sans aucun doute que cet acte-là ou que cette parole-là ou que ce fait ou que cette croyance est un annulatif de l’islam. On parle du jugement général de cet acte, après pour juger une personne en particulier étant devenu mécréant, c’est-à-dire sorti de l’Islam, il faut savoir qu’il y a des règles.

La première des règles, c’est que celui dont l’Islam a été affirmé avec certitude, on ne peut le sortir de l’Islam qu’avec une autre certitude, pas avec le doute. Donc la base des musulmans c’est qu’ils sont sur l’islam, on ne dit pas la base c’est que la communauté elle est sur le Koufr. Il faut qu’il prouve son islam, ça, c’est la religion des Takfiri, de ceux qui exagèrent et qui ont rendu le monde entier mécréant sans preuve. Donc la base, c’est que les musulmans, ceux qui disent la ilaha illa Allah sont musulmans jusqu’à preuve du contraire. Et cette preuve du contraire, ça doit être une certitude, pas un doute. Autre chose, même si cet acte qu’il fait ou cette parole est une mécréance prouvée. Pour le juger lui en tant que mécréant précisément, il faut que certaines conditions soient réunies et certains empêchements soient levés. Comme par exemple, la contrainte qui empêche que l’on juge une personne mécréante même s’il a dit une parole de mécréance. Ceci est cité dans le Coran, comme l’histoire de ‘Ammar ibn Yassir qu’ils ont forcé à dire une parole de mécréance. Il faut savoir que les annulatifs de l’islam, ils sont beaucoup. Mais Cheikh Muhammad Ibn AbdelWahab et certains savants le suivant ont résumé on va dire les principaux les plus répandus en 10.

À savoir que le deuxième que je vais citer, rentre dans le premier, mais il a été séparé vu son importance. Le premier annulatif de l’islam, c’est le polythéisme dans l’adoration d’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى. Allah a dit dans le sens de ses paroles :

إِنَّ اللَّهَ لَا يَغْفِرُ أَن يُشْرَكَ بِهِ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَٰلِكَ لِمَن يَشَاءُ ۚ وَمَن يُشْرِكْ بِاللَّهِ فَقَدْ ضَلَّ ضَلَالًا بَعِيدًا
(An-Nissa – 116)

{ Certes, Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne des associés. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Quiconque donne des associés à Allah s’égare, très loin dans l’égarement.}

Allah dit aussi dans la sourate Al-Maîda dans le sens des versets :

إِنَّهُ مَن يُشْرِكْ بِاللَّهِ فَقَدْ حَرَّمَ اللَّهُ عَلَيْهِ الْجَنَّةَ وَمَأْوَاهُ النَّارُ ۖ وَمَا لِلظَّالِمِينَ مِنْ أَنصَارٍ
(Al-Maîda – 72)

{ Quiconque associe à Allah (d’autres divinités,) Allah lui interdit le Paradis; et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs ! }

Donc ce polythéisme, c’est le fait d’invoquer les morts, implorer leurs aides, prononcer des voeux pour eux, de sacrifier pour eux. Tout ceci font partie des annulatifs de l’islam.

Le deuxième, comme on a dit, en vérité, il rentre dans le premier, mais il a été cité seul vu sa gravité pour insister sur son importance parce qu’il est très répandu. C’est celui qui place entre lui et Allah des intermédiaires. Il les invoque, il leur demande l’intercession, ils placent leur confiance en eux. Ceux-là sont mécréants selon l’unanimité des savants.

Allah a dit dans le sens des versets :

قُلِ ادْعُوا الَّذِينَ زَعَمْتُم مِّن دُونِ اللَّهِ ۖ لَا يَمْلِكُونَ مِثْقَالَ ذَرَّةٍ فِي السَّمَاوَاتِ وَلَا فِي الْأَرْضِ وَمَا لَهُمْ فِيهِمَا مِن شِرْكٍ وَمَا لَهُ مِنْهُم مِّن ظَهِيرٍ
(Saba – 22)

{ Dis: «Invoquez ceux qu’en dehors d’Allah vous prétendez [être des divinités]. Ils ne possèdent même pas le poids d’un atome, ni dans les cieux ni sur la terre. Ils n’ont jamais été associés à leur création et Il n’a personne parmi eux pour Le soutenir».}

L’intercession auprès de lui ne profite qu’à celui en faveur duquel il l’a permis سُبْحانَهُ وتَعالى dans le sens de verset.

Le troisième annulatif de l’islam, c’est celui qui ne juge pas mécréant les associateurs ou bien ils doutent de leur mécréance ou bien celui qui considère que leur religion elle est valide. Alors lui-même, il est mécréant comme eux. Le musulman, il doit avoir la certitude que la seule religion agréée auprès d’Allah est l’Islam et que toute autre voix, toute autre philosophie, toute autre religion est rejetée par Allah et c’est de la mécréance. Donc la personne elle ne doit avoir aucun doute sur cela, car toutes les preuves du Coran et de la Sunna du prophète صلى الله عليه وسلم sont venues appuyer cela. En plus de cela, l’unanimité de tous les savants.

Le 4ème annulatif de l’islam, c’est celui qui croit que la guidée d’un autre que le Prophète Mohammed صلى الله عليه وسلم est plus complète que la sienne ou bien que le jugement d’un autre que lui est meilleur que le sien. Comme ceux qui préfèrent les lois des Tawaghits sur les siennes. Alors celui-là, il est mécréant. Donc la personne, elle doit avoir la certitude que ce qu’Allah a révélé pour l’humanité est ce qu’il y a de meilleur et c’est la seule voix qui est agréée par Allah. Et toute autre voix est rejetée par Allah. Donc le croyant il doit aussi les rejeter et il doit savoir qu’il n’est pas permis pour l’humanité de faire autre chose que ce qu’Allah a décidé pour eux. Donc le fait de dire oui, mais c’est permis de faire cela c’est traiter Allah de menteur, démentir le message. Donc ça fait de cette personne-là, un mécréant, qu’Allah nous guide et nous préserve de cela.

Le 5ème annulatif de l’islam est d’avoir de l’aversion pour une chose par laquelle est venu le Prophète صلى الله عليه وسلم et ceci même s’il la met en pratique. Quelqu’un il prie, mais il déteste la prière. On l’a détaillé tout à l’heure quand on a parlé de l’amour de la ilaha la ilaha illa Allah. On a parlé de la différence entre détester ce qu’Allah a révélé ou bien détester la difficulté qu’il pourrait avoir dedans.

Le 6ème annulatif, c’est le fait de se moquer de la religion d’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى, de ses récompenses, de ses châtiments, de ce qu’il a révélé ou bien d’insulter Allah qui est pire.

Le 7ème, c’est la sorcellerie. Le 8ème, c’est le fait d’amener le soutien aux associateurs contre le musulman pour faire prévaloir l’associationnisme et la mécréance sur l’islam. Non pas quand c’est pour des intérêts personnels. Comme par exemple, il y a eu l’histoire de Hafiz Ibn … compagnon du Prophète صلى الله عليه وسلم parmi les gens de Badr qui a informé les Quraysh que le Prophète allait les attaquer, car il s’est dit qu’en faisant cela, les Quraysh allaient protéger sa famille et les gens proches qui étaient autour de lui.

Allah a révélé cela à son Prophète صلى الله عليه وسلم . Il l’a amené, il lui a dit pourquoi as-tu fait cela. Il lui a dit : “je n’ai pas fait ça par haine de l’Islam ni par mépris pour l’Islam”. Il a expliqué son objectif, et le Prophète صلى الله عليه وسلم ne l’a pas jugé mécréant et il a dit, Allah a pardonné aux gens de Badr.

Donc il lui a pardonné ce péché du fait que c’était quelqu’un de Badr. Et lui-même a reconnu son erreur. Donc si c’était un acte de mécréance, Badr ou aucune action ne lui aurait servi à rien. Ce qui prouve que ce qu’il a fait était interdit, mais ce n’est pas de la mécréance majeure. Donc quelqu’un pour un intérêt mondain, non pas pour faire triompher la mécréance sur l’islam trahissent les musulmans, sur certains points ou qu’ils les aident dans certains points. Si c’est seulement pour préserver par exemple des intérêts mondains, ça ne fait pas de lui un mécréant comme l’histoire …

Le 9ème annulatif, c’est le fait de croire que certaines personnes peuvent se dispenser de la législation du Prophète Mohammed صلى الله عليه وسلم . C’est dire que quelqu’un dit, oui il y a certaines personnes, ils ont le droit de suivre une autre voie que l’islam ? Non ! L’Islam, il est venu pour l’humanité entière. On n’a pas le droit de croire cela et d’accepter cela.

Le 10ème annulatif est le fait de se détourner et d’avoir de l’indifférence face à la religion d’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى. Il n’en apprend pas les fondements ni les ramifications et il ne les met pas en pratique.

La preuve de ceci est la parole d’Allah سُبْحانَهُ وتَعالى dans le sens de ces paroles :

وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّن ذُكِّرَ بِآيَاتِ رَبِّهِ ثُمَّ أَعْرَضَ عَنْهَا ۚ إِنَّا مِنَ الْمُجْرِمِينَ مُنتَقِمُونَ
(As-Sajda – 22)

{ Qui est plus injuste que celui à qui les versets d’Allah sont rappelés et qui ensuite s’en détourne? Nous nous vengerons certes des criminels .}

Donc on n’a pas pu détailler ces annulatifs-là, on a fait un tour rapide.

Comme vous voyez, les annulatifs sont le contraire des conditions, car effectivement celui qui fait le contraire d’une condition il a annulé cette parole « la ilaha illa Allah ».

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