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Le guide du converti et du débutant

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Oustadh :
‘Othman Abou Laïth Al-Armany

Retranscription :

Le texte ci-dessous est une retranscription de l’audio. Il a été écrit par des bénévoles — qu’Allah les récompense. Il se peut qu’il contienne des erreurs. N’hésitez pas à nous les signaler via les commentaires en bas de page.

Nous avons parlé, la dernière fois, du plus grand bienfait qu’Allah ﷻ nous a donné, qui est le bienfait de l’Islam et comment on peut être reconnaissant envers ce bienfait ainsi que le but de notre existence.

L’Islam, c’est une religion universelle.

C’est une religion qui est venue en tant que miséricorde pour guider tous les peuples quelles que soient leurs cultures, leurs origines ethniques, leurs coutumes et leurs contrées.

En effet, Allah ﷻ a dit :

وَ ما أَرْسَلْناكَ إِلَّا رَحْمَةً لِلْعالَمِين
(An Anbiyah – 107)

{Nous ne t’avons envoyé qu’en tant que miséricorde pour le monde.}

Allah ﷻ a dit au Prophète ﷺ qu’Il l’a envoyé comme miséricorde pour l’Humanité.

Donc il n’a pas été envoyé pour un peuple spécifiquement, c’est-à-dire qu’il n’a pas été envoyé pour les Arabes spécifiquement, même s’il a été envoyé chez les Arabes.

Mais son message, lui, est universel, pour tous les hommes, pour tous les lieux, pour toutes les cultures, pour toutes les origines, pour tous les temps, jusqu’à la fin du monde.

C’est pourquoi l’Islam respecte les coutumes et les traditions des peuples et n’impose pas aux convertis musulmans de les abandonner sauf si elles contredisent un point de la loi islamique.

Dans ce cas, tout usage qui va à l’encontre de l’Islam doit être changé pour un autre qui n’entre pas en contradiction avec lui, car Allah ﷻ ordonne une chose ou interdit une autre et Il est Le Savant ﷻ. C’est Lui qui connait ce qui est bénéfique pour l’homme.

De plus, notre foi implique de nous conformer à Sa loi. Donc certains croient que quand on entre en Islam, il y a certaines habitudes ou coutumes qu’on a, on est obligé de les abandonner même si elles ne sont pas contradictoires avec l’Islam.

L’Islam ne t’a pas obligé d’être un Arabe. L’Islam t’a demandé de te soumettre à la Religion d’Allah. Bien qu’il y ait une vertu dans le fait d’apprendre l’arabe et de connaître la culture arabe surtout ancienne.

Pourquoi ?

Pour mieux comprendre les textes. Dans ce sens-là, oui, dans le sens pour comprendre les textes et savoir comment les pratiquer.

Mais ça, c’est spécifique surtout aux étudiants en sciences et aux savants, aux érudits, de chaque peuple, de chaque contrée, de s’imprégner de la langue arabe, de la culture arabe pour comprendre les textes, car le Coran a été révélé en arabe.

Le prophète Muhammad ﷺ était un Arabe, il a été envoyé chez les Arabes même s’il a été envoyé pour le monde entier.

Donc beaucoup croient que se convertir veut dire entrer dans l’arabisme. Donc, ils prennent les bons et les mauvais côtés des cultures arabes.

Comme ils ont cru cela donc ils viennent, ils veulent devenir comme un Saoudien ou comme un Émirati ou comme un Marocain ou comme un Algérien ou comme un… peu importe le peuple arabe qu’ils côtoient.

Alors, il prend les bons et les mauvais côtés aussi de ce peuple arabe qui eux-mêmes se sont éloignés de beaucoup d’enseignements de l’Islam et ont pratiqué des coutumes, ont mis en place des coutumes qui sont contradictoires aux enseignements de l’Islam.

Donc ce point-là, il est très important à souligner.

Puis il dit : « Il convient aussi d’attirer l’attention sur le fait qu’il n’est pas demandé au nouveau converti d’imiter ou d’observer les usages qui n’ont aucun lien direct avec l’Islam et sa législation tels qu’ils sont pratiqués par certains musulmans, car ce ne sont que de simples habitudes ou comportements humains légalement tolérés. »

Certains pays aiment manger certains mets, d’autres pays préfèrent manger d’autres mets, ça, ce n’est pas lié à l’Islam.

Certains pays aiment s’habiller d’une couleur, d’autres pays n’aiment pas s’habiller de cette couleur.

Tant que ce n’est pas une couleur spécifique aux mouchrikines, aux foussaq, aux idolâtres ou aux pervers qui s’habillent que de cette couleur, de cette manière-là par exemple. La personne est libre de mettre la couleur qu’elle veut.

Il y a des pays où c’est mal vu qu’un homme ne s’habille pas en blanc et une femme ne s’habille pas en noir. D’autres pays, non, c’est mal vu qu’elle s’habille en noir.

Par exemple dans les pays du Maghreb, à l’époque, il n’y a pas si longtemps que cela, toutes les femmes étaient habillées en blanc. Elles avaient comme ils appellent « al-haïk ».

Elles étaient habillées tout en blanc.

Donc, dans ces contrées-là, pour une femme s’habiller en noir, c’était mal vu, c’est contradictoire aux usages. Vous comprenez ?

De même, tout ce qui concerne les couleurs, les formes des vêtements, tant qu’ils respectent les règles de l’Islam et que ce ne sont pas des vêtements (on va le voir plus tard dans les règles des vêtements) qui sont spécifiques à certaines religions ou aux mécréants, qui sont spécifiques à certains groupes pervers.

Et il est préférable d’avoir un vêtement que les musulmans du pays dans lequel on est portent, avec lequel ils se différencient des autres sauf s’il y a un méfait en cela.

Si dans le fait de se différencier des non-musulmans dans un vêtement commun à tout le monde, qui n’est pas spécifique aux kouffar, le fait de le porter ça peut nuire aux musulmans, là il est permis de porter un vêtement commun tant qu’il respecte les règles de l’Islam.

Par exemple, le qamis ce n’est pas une obligation, ce n’est pas une obligation religieuse.

Certains croient qu’on est obligé de porter le qamis.

Non.

L’obligation est d’avoir un vêtement qui cache les formes et qui n’est pas spécifique à certains pervers ou certains groupes égarés, ou peu importe. C’est-à-dire qui n’est pas spécifique à un groupe qui est blâmé en Islam.

C’est ça l’important.

C’est commun à tout le monde, le kafir le porte, le musulman le porte, le pieux le porte, le pervers le porte, tout le monde le porte. Dans ce cas-là, il n’y a pas de mal à porter ce vêtement, on va voir plus tard dans les règles du vêtement, tant qu’il respecte ces règles-là.

Après il est clair qu’un imam, un représentant religieux, un étudiant en science, il se doit de porter le meilleur vêtement, un vêtement qui le différencie, un vêtement qui est lié à l’Islam. Les prêtres, ça ne les dérange pas de mettre leur soutane, n’est-ce pas ? Les rabbins de même. Alors l’étudiant en sciences aussi il se doit de se présenter sous la meilleure forme et de porter les vêtements des musulmans.

Même les musulmans du commun qui dans leur vie du commun quand ils ne sont pas amenés à travailler ou à être à des endroits où ils ne peuvent pas porter, par exemple, la gandoura ou le qamis, ils peuvent le mettre quand ils sont dans la vie de tous les jours ou quand ils vont faire leurs courses s’ils ne craignent pas pour eux un mal.

S’ils craignent pour eux un mal, il y a certains pays où les musulmans ne peuvent pas se balader comme ça, ce n’est pas juste des paroles qu’ils subissent, ce sont des attaques physiques.

Il y a des pays comme dans les pays de l’ex-URSS, c’est très très compliqué d’avoir une apparence islamique.

Ce n’est pas juste des paroles, il y en a ils vont en prison, il y en a ils se font torturer, il y en a ils se font taper. Comme les Chinois, les Ouïghours par exemple.

Dans ce cas-là, la personne ne va pas aller provoquer « oui, je mets absolument le turban et le qamis » pour après se mettre en danger.

Dans ce cas, il porte le vêtement que tout le monde porte tant que ce n’est pas un vêtement spécifique à un groupe donné.

Ça, c’est vrai pour le vêtement et c’est vrai pour toute autre chose liée aux coutumes, mais ça ne veut pas dire, quand on dit lié aux coutumes, il n’y a aucune règle dedans.

Ce n’est pas tout ce qui est lié aux habitudes, il n’y a pas des règles dedans. Il y a des règles à respecter.

Mais ces règles, c’est une fois qu’elles sont respectées, dans le reste il y a largesse.

Après, il y a d’autres points à prendre en compte quand on est dans une société où l’effort, il est fait sur les musulmans pour qu’ils perdent leur identité. Là, il est bon de faire le contraire, de résister et de montrer son identité, vous comprenez ?

Tant qu’on n’a pas un danger et qu’on peut supporter le mal qui sont juste des paroles ou quelques pressions qui ne vont pas très loin et qu’il y n’a pas un danger ou un méfait en cela.

Tout cela revient à l’intérêt et au méfait, mais sinon à la base, il y a largesse en cela, il n’y a pas une prescription précise.

La base, c’est de porter le vêtement que les musulmans de notre pays portent. C’est ça la base.

Par exemple, quelqu’un est au Maghreb, il va et il met un vêtement pakistanais ou afghan, est-ce que vous pensez que ça passe ? Non !

Là-bas, il va mettre la gandoura marocaine. Il va en Algérie, ils ont une espèce de qamis à manches courtes ouvert machaAllah, ça passe bien.

En Tunisie, tu mets l’habit traditionnel tunisien, ça passe, mais di tu mets un qamis qui, eux, ils considèrent saoudien, ça ne passe pas. Donc pourquoi tu te fatigues ?

Mets le qamis tunisien. En plus il est machaAllah, il est mi-jambe, il est court, il est bien.

Pourquoi tu vas te fatiguer à mettre autre chose alors qu’il respecte la sounnah et qu’il va dans le sens de la culture et des gens qui vivent autour de toi ?

C’est ça l’objectif du message qu’on veut passer là. BarakaLlahou fikoum.

Ici, l’écrivain a mis un titre qui est vrai, mais qui demande précision et je vais expliquer, inchaAllah.

Il a dit : « Toute la terre est un lieu valable pour s’acquitter de l’adoration d’Allah. »

Il dit : « L’Islam considère toute la terre comme un endroit qui convient à la vie et à l’adoration d’Allah. »

Je lis d’abord et après, je fais mon commentaire.

Il n’y a pas donc un pays où un endroit précis vers lequel les musulmans sont obligés d’émigrer.

Ça, c’est vrai, on va préciser.

Il n’y a pas un pays où les musulmans sont obligés d’émigrer pour y vivre leur religion, ce qu’il faut prendre en considération concernant cette question, c’est la possibilité ou l’impossibilité d’adorer Allah dans le lieu considéré et d’extérioriser sa foi en ayant la capacité de dénoncer les mauvaises croyances qui existent autour de nous.

Cette question, c’est la question de la hijra.

À quel moment la hijra est obligatoire ?

L’hégire, l’exil, est-ce qu’elle est obligatoire quoi qu’il arrive ?

Il est obligatoire au musulman d’exiler vers les pays musulmans quoi qu’il arrive ?

Ou est-ce qu’elle est obligatoire quand il n’a pas la possibilité d’extérioriser sa religion ?

Ce qui est un sujet à divergence entre les savants de l’Islam.

Certains considèrent que, quoi qu’il arrive, l’hégire est une obligation d’un pays de mécréance vers les pays de l’Islam.

Un pays de l’Islam, cela ne veut pas dire qu’il est parfait, qu’il pratique l’Islam selon sa perfection, non.

Si les rites de l’Islam y sont apparents et que la majorité de ses habitants sont musulmans, c’est un pays musulman.

Si les rites de l’Islam y sont apparents, c’est quoi les rites de l’Islam ?

L’adhân, la prière du aïd, le jeûne du Ramadan, toutes les obligations apparentes, les rites apparents de l’Islam, tout ce qui est apparent, qui ne se fait pas en cachette, le hijab, la barbe, l’adhân, la salat, etc.

Tout ça c’est apparent et la majorité des habitants sont musulmans, on considère cette contrée comme une terre d’Islam.

Et on ne regarde pas, comme certains disent, c’est un avis qui existe, qui disent qu’on regarde le dirigeant du pays.

Si le dirigeant est musulman et juge selon les lois de l’Islam, c’est un pays musulman sinon c’est un pays mécréant.

Si on dit cela, on dit que pendant la colonisation tous nos pays étaient des pays mécréants.

Qui dirigeait les pays musulmans pendant la colonisation ?

Les non-musulmans, les kouffar, n’est-ce pas ?

Ça restait des pays musulmans sauf qu’ils étaient occupés. Ils étaient occupés par des non-musulmans, par des kouffar, par des mécréants, n’est-pas ?

Donc le plus juste est de dire que tant qu’il y a les rites apparents dans un pays, les rites de l’Islam apparents, et que la majorité de ses habitants sont musulmans, c’est un pays musulman.

Le reste, sont des pays mécréants.

Les pays mécréants sont divisés en deux catégories.

Ceux avec qui on a un pacte, on n’est pas en guerre.

Quand on dit « on », c’est les pays musulmans, ce n’est pas toi, ni moi, ni un groupe de gens, ils ont dit : « Allez ! On est en guerre contre ce pays », ça n’existe pas ça. BarakaLlahou fik.

C’est-à-dire le pays musulman n’est pas en guerre contre le pays mécréant. Ils ont des pactes de paix, ils ont des accords.

Et il y a le pays mécréant avec lequel on est en guerre alors le statut change ici aussi.

C’est bien de comprendre tout cela pour comprendre le statut de la hijra.

En résumé, on revient sur le statut de la hijra, il y a deux avis sur cette question. Tout le monde dit que la hijra reste valable jusqu’à la fin des temps, comme le Prophète ﷺ a dit.

De toute façon, on ne peut pas dire le contraire de ce que le Prophète ﷺa dit.

Le Prophète ﷺ a dit que la hijra perdurera. Et cette hijra, maintenant elle perdure, c’est vrai, mais est-ce qu’elle est d’un caractère obligatoire ou d’un caractère surérogatoire ?

C’est là que la divergence intervient entre les savants.

On va parler d’abord des points sur lesquels il y a unanimité, comme ça, ça va être clair.

Première unanimité, la hijra reste valable tant que la tawbah reste valable. Et la tawbah reste valable tant que le soleil ne se lève pas de son coucher. Voilà le hadith.

La hijra, c’est-à-dire l’exile, le fait de partir d’un pays mécréant vers un pays musulman, elle est légale, légiférée. C’est un acte qu’Allah aime, c’est une adoration qu’Allah aime.

Selon l’unanimité des savants, c’est une très grande adoration.

Le prophète ﷺ a dit : « la hijra efface… » ; une personne est venue le voir et a dit « Ô Messager d’Allah, j’ai fait tel péché, tel péché, tel péché », il lui a dit : « ne sais-tu pas que l’Islam efface ce qui est auparavant et que un pèlerinage pur de tout péché efface ce qui est auparavant et que la hijra efface tout ce qui est auparavant ? ».

La hijra est comme un pèlerinage pur de tout péché et comme quelqu’un qui entre en Islam.

C’est une très grande adoration cette adoration-là.

Donc ça, c’est le premier point sur lequel il y a unanimité.

Le deuxième point sur lequel il y a unanimité, c’est que si la personne n’est pas capable d’extérioriser sa religion, la hijra est obligatoire. D’accord ? Donc ça, il y a unanimité entre les savants.

Sur l’obligation de la hijra quand on est incapable d’extérioriser sa religion.

Le troisième point, le point de désaccord.

Quand on est capable d’extérioriser sa religion, est-ce qu’on est dans l’obligation de faire la hijra ou non ?

Alors un groupe dit « oui » et un groupe dit « non ça reste recommandé, mais pas obligatoire ». D’accord ?

Extérioriser sa religion, ça veut dire quoi ? Comme l’ont précisé les savants, extérioriser sa religion c’est de pouvoir dire à un kafir, « tu es kafir ». Tu peux dire à un mécréant, « tu es mécréant, tu vas aller au Feu si tu meurs comme ça. » Si tu peux dire ça et rester dans son pays, tu extériorises ta religion.

Si tu ne peux plus dire ça pour rester dans ce pays, tu ne peux pas rester dans son pays.

Et non pas comme les gens croient, juste je prie, ça ce n’est pas extérioriser, extérioriser c’est dire, en plein jour, que l’Islam c’est la Vérité et les autres religions c’est le faux.

Mais bien sûr on ne va pas aller les insulter, on ne va pas aller les provoquer, attention !

Mais pouvoir dire le chemin de la sauvée, c’est l’Islam et les autres chemins mènent en Enfer. Tout simplement. Tous ceux qui ne croient pas en l’Islam sont, chez Allah, des kouffar, des mécréants. Et s’ils meurent dans cet état, ils vont en Enfer éternellement.

Et cela a été expliqué par la vie du prophète ﷺ.

Pourquoi le prophète ﷺ, ils l’ont combattu à la Mecque ? Pourquoi ? Pourquoi ils ont châtié les musulmans ?

Ce n’est pas juste parce qu’ils pratiquaient ! C’est parce qu’ils insultaient leurs statues. Parce qu’ils disaient que leur religion, elle est fausse. Parce qu’ils disaient que l’Islam, c’est vrai. Parce qu’ils interdisaient l’adoration d’autre qu’Allah.

C’est ça qui leur a valu les persécutions et les attaques et les tueries. Sinon, qu’il pratique dans son coin, personne ne lui aurait rien dit.

Voilà pourquoi il a été persécuté. Ils lui ont dit, quand ils lui ont proposé, les Qoraïch, ils lui ont proposé quoi ? Ils ne lui ont pas dit « laisses ta religion ».

Ils lui ont dit « arrêtes de prêcher », juste « arrêtes de prêcher », « gardes ta religion mais arrêtes de prêcher, on te donne tout, on te fait roi de la Mecque, on te donne les clés de la Mecque, on te marie les meilleures femmes, on te donne toutes les richesses ».

Juste « arrêtes de prêcher ».

Le Prophète ﷺ a dit quoi ?

Vous connaissez tous cette histoire.

« Si vous me mettiez le soleil dans la main droite et la lune dans la main gauche, je ne laisserais pas cette affaire tant qu’Allah ne l’accomplit pas ou que je meurs pour sa cause ».

Donc voilà ce que veut dire extérioriser sa religion. Ça ne veut pas dire aller les provoquer bien sûr.

Allah ﷻ a dit :

ادْعُ إِلَىٰ سَبِيلِ رَبِّكَ بِالْحِكْمَةِ وَالْمَوْعِظَةِ الْحَسَنَةِ ۖ وَجَادِلْهُم بِالَّتِي هِيَ أَحْسَنُ
(An Nahl – 125)

{ Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon.}

Donc il y a un art, il y a une manière de dire les choses mais cette manière ne doit pas t’empêcher de dire la vérité. Est-ce que c’est clair ?

Donc on va en venir au dernier point, à la base, ce que dit ici l’écrivain, c’est pas faux dans un sens absolu.

Dans le sens où il n’y a pas une terre qui est plus aimée qu’une terre pour adorer Allah, sauf les terres sacrées où il y a une valeur supérieure pour l’adoration d’Allah comme Mekka, al Medina et le masjid Al Aqsa.

Mais à part ça, aucun musulman n’a l’obligation de se diriger vers un endroit précis pour y vivre, il vit où il veut tant qu’il respecte ces règles.

C’est ça en fait le message qu’il veut passer. Tant qu’il respecte ces règles, tant qu’il préserve sa religion, tant que sa religion n’est pas en danger, tant qu’il peut extérioriser sa religion et le jour où il ne peut plus extérioriser sa religion là, il est dans l’obligation d’émigrer vers une terre d’Islam.

Et même quand il choisit une terre d’Islam, il y a terre d’Islam et terre d’Islam.

Tout ça ce sont des terres d’Islam. Mais il y a des terres d’Islam où la pratique est plus facile, et d’autres terres d’Islam où la pratique est moins facile. N’est-ce pas ?

Et après, si on l’empêche d’aller dans toutes les terres d’Islam, il va dans une autre terre de mécréance moins dangereuse.

Comme c’est arrivé à l’époque du prophète ﷺ, ils ont été où ? En Abyssinie.

Il n’y avait de terre d’Islam. Donc, ils ont été où ?

En Abyssinie. Chez un roi chrétien qui n’opprimait personne, il les laissait libres de leur pratique.

N’est-ce pas ?

Donc, pareil, un musulman qui veut faire la hijra, aucun pays musulman ne l’accepte.

Ils ne l’acceptent pas, il n’arrive pas à y vivre. Alors, il cherchera en attendant un pays non-musulman qui est plus ouvert avec les musulmans, qui leur laisse la possibilité d’extérioriser leur religion. Vous avez compris ?

Donc la terre d’Allah est vaste. En résumé, la terre d’Allah est vaste.

La personne qui n’arrive pas à pratiquer à un endroit, il peut pratiquer mieux dans un autre endroit.

Et quoi qu’il en soit, s’il fait la hijra vers une terre d’Islam, cela reste une grande adoration et c’est une des meilleures adorations qu’il puisse faire et c’est une cause pour se faire pardonner ses péchés passés.

Puis, il faut penser loin, supporter les difficultés en terre d’Islam, même la pauvreté ou certaines oppressions du fait que les gens sont mal éduqués ou mal organisés ou peu importe.

C’est mieux pour toi et tes enfants et ta descendance que d’être à l’aise et bien manger et reposé dans une terre de koufr où leur foi est en danger et où ta foi est en danger et ta religion, elle est en danger.

Donc il a dit quoi ici ? Le musulman n’est pas tenu de s’exiler vers un autre lieu sauf si on l’empêche d’adorer Allah ou d’extérioriser sa religion et auquel cas, il changera pour un lieu où il pourra pratiquer le culte conformément à la parole d’Allah ﷻ dans le sens :

يَا عِبَادِيَ الَّذِينَ آمَنُوا إِنَّ أَرْضِي وَاسِعَةٌ فَإِيَّايَ فَاعْبُدُونِ
(An Nahl – 18)

{O Mes serviteurs qui avaient cru! Ma terre est bien vaste. Adorez-Moi donc!}

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